Après la tribune de Macron, un débat à l'Assemblée sur l'Europe fait grincer les oppositions

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Par AFP - Paris
Publié le 05 mars 2019 - 21:40
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L'Assemblée nationale, le 7 novembre 2018 à Paris
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© Thomas SAMSON / AFP/Archives
L'Assemblée nationale, le 7 novembre 2018 à Paris
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Des députés de l'opposition se sont étonnés mardi de la tenue à l'Assemblée d'un débat sur le prochain Conseil européen, le jour même de la parution de la tribune du président de la République sur l'Europe.

"Quel sujet primordial pour l'avenir de notre pays sera abordé lors du prochain Conseil européen à tel point qu'il nécessite un rarissime débat préalable dans l'hémicycle", s'est étonné Pierre Henri Dumont (LR).

Rien au menu sur "les sujets migratoires", "le Brexit" ou "les nécessaires réformes fiscales", a-t-il commenté, en s'interrogeant sur "l'étrange coïncidence" d'un débat sur ce conseil "le jour même du lancement de la campagne LREM pour les élections européennes". "Je crois peu au hasard", a-t-il lancé, évoquant "une campagne politique".

"Oui, on peut s'interroger sur l'opportunité de ce débat", a approuvé Pascal Brindeau (UDI-Agir), le communiste Jean-Paul Lecoq évoquant aussi "une opération d'enfumage manifestement orchestrée".

Pourtant, l'inscription de ce débat sur le prochain conseil européen des 21 et 22 mars remonte au 12 février dernier, selon une source parlementaire. C'est le groupe majoritaire LREM qui en a pris l'initiative mais ce type d'échange est loin d'être rare à l'Assemblée, a-t-on précisé de même source.

"Oui, le Président de la République s'est adressé ce matin à tous les citoyens européens. Parce que nous vivons un moment sans précédent, il fallait une démarche sans précédent", a justifié la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau.

"Nous ne nous excuserons pas d'avoir un projet, de faire entendre haut et fort la voix de la France en Europe", a-t-elle lancé.

Les échanges lui ont donné l'occasion de revenir sur certaines propositions du président Macron sur la mise en place d'un bouclier social, la défense de l'industrie européenne ou la lutte contre les campagnes de désinformation lors des élections.

La ministre a également abordé la question du Brexit car, pour elle, "il ne fait aucun doute" qu'elle "s'invitera d'une façon ou d'une autre dans les discussions du Conseil européen".

"La ratification de l'accord de retrait reste plus que jamais notre objectif. C'est la seule voie possible pour un Brexit ordonné", a-t-elle rappelé.

La ministre a également indiqué que la France veillerait à ce que le financement de la PAC "ne serve pas de variable d'ajustement au Brexit".

"Nous demanderons aussi à ce que les Français bénéficient du maintien de leurs conditions actuelles de séjour au Royaume uni", a ajouté Mme Loiseau.

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