Bas-Rhin : le port du masque généralisé en partie retoqué par la justice

Auteur:
 
Par AFP - Strasbourg
Publié le 02 septembre 2020 - 17:25
Image
Dans un tramway du centre de Strasbourg, le 11 mai 2020
Crédits
© PATRICK HERTZOG / AFP/Archives
Dans un tramway du centre de Strasbourg, le 11 mai 2020
© PATRICK HERTZOG / AFP/Archives

Le tribunal administratif de Strasbourg a "enjoint" mercredi à la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier de revoir substantiellement son arrêté qui imposait depuis samedi le port généralisé du masque à Strasbourg et dans les 12 autres villes du département de plus de 10.000 habitants.

La préfecture a jusqu'au "lundi 7 septembre à 12H00" pour édicter un nouvel arrêté excluant les communes et "les périodes horaires" qui ne sont pas caractérisées "par une forte densité de population" ou "des circonstances locales susceptibles de favoriser la diffusion" du coronavirus, précise le tribunal, ajoutant que faute de nouvel arrêté, l'actuel "sera automatiquement suspendu".

L'arrêté en cause, qui était valable jusqu'au 30 septembre, "porte une atteinte immédiate à la liberté d'aller et venir et à la liberté personnelle des personnes appelées à se déplacer" dans les communes concernées, pointe encore l'ordonnance du tribunal, consultée par l'AFP.

"Il ne ressort pas des pièces du dossier qu'il existerait en permanence et sur la totalité des (communes concernées) une forte concentration de population ou des circonstances particulières susceptibles de contribuer à l'expansion de la covid-19", ajoute le tribunal, qui avait été saisi en référé par deux praticiens hospitaliers strasbourgeois.

"C'est une victoire et une satisfaction, c'est exactement ce qu'on avait plaidé" mardi à l'audience, a réagi auprès de l'AFP leur avocat, Me Marc Jantkowiak.

L'arrêté, en vigueur depuis samedi 08H00, imposait, de manière globale, de jour comme de nuit, le port du masque aux "personnes de plus de 11 ans", "les personnes pratiquant des activités physiques, sportives et artistiques" en étant toutefois exemptées, comme celles "en situation de handicap présentant un certificat médical", avait précisé vendredi la préfète dans un communiqué.

Mme Chevalier avait notamment invoqué pour justifier l'arrêté "une accélération inquiétante" de l'épidémie de Covid-19, "en particulier chez les jeunes" avec un "taux d'incidence (qui) continue en effet de doubler chaque semaine".

Interrogée par l'AFP, la maire (EELV) de Strasbourg, Jeanne Barseghian, avait toutefois regretté un "manque de concertation", un avis selon elle partagé par les maires de l'Eurométropole qui regroupe la capitale alsacienne et une trentaine de communes voisines.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.