Covid-19 : des politiques critiquent la lenteur de la campagne de vaccination

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Par AFP - Paris
Publié le 30 décembre 2020 - 11:54
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Jean-Christophe Lagarde le 22 septembre 2020 à Paris
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© Ludovic MARIN / AFP/Archives
Jean-Christophe Lagarde le 22 septembre 2020 à Paris
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Des voix s'élèvent parmi des responsables politiques de tous bords pour critiquer la lenteur du début de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France, stratégie toutefois assumée par le gouvernement.

"Soit on pense que le vaccin doit être diffusé, soit on pense qu'il ne doit pas l'être", mais à partir du moment où il est autorisé, "on pourrait peut-être accélérer un peu" pour "sauver des vies" et "retrouver une vie normale", a critiqué le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde sur RMC.

"L'Allemagne est déjà à plus de 42.000 vaccinés, le Royaume-Uni à 900.000 et la France à moins de 200! Après les masques, les tests et l'isolement, un nouvel échec serait terrible", a alerté le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau sur Twitter en demandant au gouvernement de "rendre public le calendrier de vaccination des Ehpad par département".

Le député LR Eric Ciotti a déploré une "anticipation toujours déficiente" de la part du gouvernement.

"Si demain matin, ils voulaient se faire vacciner, ils ne pourraient pas", a déploré le porte-parole du RN Laurent Jacobelli sur RMC à propos des 40% de Français qui le souhaitent (sondage Ipsos Global Advisor/Forum économique mondial), fustigeant la "logistique" du gouvernement qui a "raté l'étape numéro 1 de la vaccination", "la confiance".

Selon ce sondage publié mardi, la France est la "championne du monde" des pays réfractaires: seuls 4 Français sur 10 accepteraient de se faire vacciner contre le Covid.

A gauche, le sénateur PS Rachid Temal a fait le constat sur Twitter du "triple échec du pouvoir en place: un gouvernement incapable de travailler dans la transparence, le retard français dans la vaccination est réel et impressionnant, le sentiment anti-vaccin ne faiblit pas".

Pour le député LFI Alexis Corbière, "le vaccin à ce stade n'est qu'un élément de stratégie pour faire reculer le virus" et "si on veut que les gens acceptent d'être vaccinés, il faut répondre (aux) questions (...) légitimes" qu'ils se posent, a-t-il estimé sur franceinfo.

Sur les trois premières journées de la campagne de vaccination lancée dimanche en Europe, moins de cent personnes ont été vaccinées en France, alors que l'objectif est d'arriver à un million d'ici la fin février.

"On n'est pas parti pour un 100 mètres mais pour un marathon" et une "montée en puissance" progressive, "face à un très fort scepticisme dans la population française", se défend-on au ministère de la Santé, en niant tout "problème d'approvisionnement".

Le ministre de la Santé Olivier Véran a dit mardi soir sur France 2 que "cet écart dans le démarrage est assumé".

"Quand Olivier Véran explique que c'est une stratégie réfléchie, ça ne trompe personne. Tout le monde sait que ce n'est pas vrai, c'est parce que nous ne sommes pas prêts", a répliqué sur Cnews Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital européen Georges-Pompidou et maire LR de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).

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