Clap de début pour un 72e Festival de Cannes constellé de stars

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Par Aurélie MAYEMBO - Cannes (AFP)
Publié le 14 mai 2019 - 06:00
Mis à jour le 15 mai 2019 - 09:14
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Des ouvriers mettent en place la bannière du festival de Cannes, le 6 mai 2018 à Cannes
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© VALERY HACHE / AFP/Archives
Le Festival de Cannes démarre sur les chapeaux de roue mardi.
© VALERY HACHE / AFP/Archives

Moteur, ça tourne... action! C'est le couple glamour formé par Charlotte Gainsbourg et Javier Bardem qui a ouvert mardi un Festival de Cannes riche en stars et en grands noms du cinéma, démarrant avec la projection de "The Dead Don't Die" de Jim Jarmusch, un film de zombies au casting cinq étoiles.

Bill Murray, Chloé Sévigny, Adam Driver, Tilda Swinton et Selena Gomez ont foulé le fameux tapis rouge, sous les flashs des photographes et devant une foule conquise par ce festival très prometteur. En revanche, point de zombies sur les marches, ni des musiciens Tom Waits, Iggy Pop et RZA, au générique du film.

Diffusé mardi soir en simultané dans près de 600 salles en France, "The Dead Don't Die" est projeté à l'issue de la cérémonie qui a été présentée comme l'an dernier par l'acteur et animateur Edouard Baer. Le trublion en a profité pour rendre hommage à Agnès Varda, décédée fin mars.

Une chaise vide, avec son nom inscrit sur le siège, était sur la scène du Grand théâtre Lumière. Ses deux enfants, Mathieu Demy et Rosalie Varda, avaient auparavant monté les marches avec le ministre de la Culture Franck Riester.

Après les hommages, vint le temps de la présentation du jury, présidé cette année par le réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu ("Babel", The Revenant", qui devra trancher, parmi les 21 films en lice, celui qui succédera à "Une affaire de famille" du Japonais Kore-Eda.

"Nous allons faire notre maximum pour trouver le bijou qui aura résonné le plus en nous", a-t-il promis, même si "le seul juge dans le cinéma est le temps".

- Le retour de Tarantino -

"La sélection officielle ne pourrait pas être plus excitante", a souligné le réalisateur aux cinq Oscars. Il sera aidé dans cette tâche par d'autres cinéastes à forte personnalité. Parmi eux: le Grec Yorgos Lanthimos, le Français Robin Campillo, l'Américaine Kelly Reichardt, ainsi que d'autres artistes dont le dessinateur Enki Bilal ou encore l'actrice Elle Fanning, la benjamine du jury.

Leur mission s'annonce ardue face à une compétition de haut vol, mêlant de nouveaux venus dont le Français Ladj Ly, en compétition jeudi avec son premier long-métrage "Les Misérables" et de grands noms du 7e art (cinq réalisateurs en lice ont déjà reçu des Palmes d'or).

Parmi eux, Quentin Tarantino qui, 25 ans après le sacre de "Pulp Fiction," revient avec "Once Upon a Time... in Hollywood", le film le plus attendu de la sélection réunissant pour la première fois Leonardo DiCaprio et Brad Pitt. Ou encore Abdellatif Kechiche, palmé en 2013 avec "La Vie d'Adèle", qui défendra "Mektoub my love: Intermezzo".

"J'aimerais voir les films sans savoir qui sont les réalisateurs, si c'est un réalisateur ou une réalisatrice, quel est son pays d'origine. Je pense qu'on devrait juger le film lui-même. Peu importe que le réalisateur ait un nom connu", avait plaidé Iñarritu quelques heures plus tôt, devant la presse.

Après avoir été bousculée par la présence en compétition de Netflix il y a deux ans, puis le séisme #Metoo l'an dernier, la grand-messe du 7e art entend renouer avec ses fondamentaux: les films et les paillettes, très présentes au cours des douze jours que dure le festival (jusqu'au 25 mai).

- Polémique Delon -

En dehors de la compétition, le show sera notamment assuré par la présence sur le tapis rouge de la légende du football Diego Maradona et du chanteur Elton John pour son biopic "Rocketman".

Cannes n'étant pas tout à fait Cannes sans polémique, la remise prochaine d'une Palme d'or d'honneur à Alain Delon suscite une controverse en raison notamment de propos "racistes, homophobes et misogynes", selon les termes de l'association Women and Hollywood, tenus jadis par l'acteur mythique du "Guépard" et dénoncés dans une pétition qui a recueilli plus de 19.000 signatures.

"Ça dit beaucoup de l'Amérique", a commenté mardi dans Libération Pierre Lescure, le président du festival. "Alain Delon (...) est un homme qui a pu tenir un certain nombre de propos mais qui a aussi un certain nombre d'actes dans sa vie", a-t-il souligné, espérant clore la polémique.

"#MeToo ne nous a donc rien appris ? Nous exigeons que le Festival de Cannes refuse d’honorer un agresseur misogyne", a réagi en fin de journée le collectif Osez le féminisme.

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