Dans le changement climatique, il n'y a pas que les ouragans qui coûtent cher

Auteur:
 
Par AFP - Washington
Publié le 15 février 2019 - 21:00
Image
(ILLUSTRATION) Une rue inondée à Los Angeles le 2 février 2019
Crédits
© Mark RALSTON / AFP
(ILLUSTRATION) Une rue inondée à Los Angeles le 2 février 2019
© Mark RALSTON / AFP

De plus en plus fréquemment, le parking du petit port historique d'Annapolis, près de Washington, est inondé, même par beau temps: l'eau remonte par deux grandes bouches au sol, poussée par la force d'une marée de plus en plus haute.

Quand le parking se transforme en mare, personne n'est blessé, les toits des bâtiments ne sont pas arrachés, le quartier n'est pas évacué. Ce type d'événements "micro-extrêmes" est moins spectaculaire que les ouragans, dont la multiplication est attribuée au changement climatique.

Mais leur coût économique n'est pas anodin: moins de touristes ou d'habitants viennent faire leurs courses ou manger dans l'un des 16 commerces du port.

Des chercheurs de Stanford tentent de chiffrer ce coût grâce à une méthode originale, publiée vendredi dans la revue américaine Science Advances, en espérant que ces calculs, répétés à l'échelle du pays ou du globe, feront mieux prendre conscience des conséquences actuelles et quotidiennes du réchauffement de la planète.

"On pense souvent au changement climatique et à la montée des océans comme de grandes idées qui se passent au niveau mondial, mais les inondations à marée haute sont l'une des conséquences dans la vie quotidienne", explique Miyuki Hino, doctorante à Stanford et coauteure de l'étude.

Les chercheurs ont méthodiquement récupéré des photos et vidéos du parking pour déterminer les jours d'inondations à marée haute: 63 en 2017, contre quatre en moyenne dans les années 1960.

Puis ils ont estimé la baisse corrélée du nombre de visiteurs, grâce aux reçus du parking payant. Et ils ont enfin estimé la perte de chiffre d'affaires des commerces.

Leur conclusion: 3.000 visites en moins en 2017, avec une perte comprise entre 86.000 et 172.000 dollars.

C'est relativement peu, 2% de visiteurs en moins.

Mais cela pourrait doubler si le niveau de l'eau montait encore de 7 cm. Et avec 30 cm, un scénario concevable d'ici le milieu du siècle, la baisse atteindrait 24%, calculent-ils.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.