Du combustible nucléaire Mox est arrivé à Cherbourg pour rejoindre le Japon, selon Greenpeace
Un convoi transportant du combustible nucléaire Mox ("mélange d'oxydes", ndlr), contenant du plutonium, a quitté La Hague (Manche) dans la nuit de mardi à mercredi pour rejoindre Cherbourg, d'où il gagnera le Japon par voie maritime, a annoncé Greenpeace France.
Ce convoi de deux camions encadré de motos et véhicules de police, ainsi que de policiers à pied, a traversé le rond-point de la Pyrotechnie à Tourlaville, ancienne commune regroupée dans la commune nouvelle de Cherbourg-en-Cotentin, un peu avant 3H00 du matin, a constaté un photographe de l'AFP.
Des membres d'associations antinucléaires opposées à ce transport (Greenpeace, Crilan Crepan-FNE, Acro) s'étaient rassemblés mardi soir dès 20H00 sur ce rond-point "en soutien aux japonais qui s’opposent au redémarrage des réacteurs nucléaires".
"Deux bateaux anglais doivent arriver vers 6H00 mercredi", à Cherbourg, avait annoncé Greenpeace lundi. "Le chargement se fera mercredi dans la journée pour un départ vers Takahama au Japon", ajoute l'ONG, selon laquelle le combustible doit alimenter les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire de la ville.
"C'est du Mox qui a la particularité de contenir de l’uranium et du plutonium hautement radioactif, extrait des combustibles usés, une matière très dangereuse", souligne l'ONG, raison pour laquelle Greenpeace "est par principe opposé à ce transport".
Le Mox "ne devrait pas ressortir du pays, même s'il s'agit de plutonium japonais. Il devrait faire partie des déchets à haute activité", juge l'organisation écologiste.
Il s'agit du septième transport de Mox de la France vers le Japon, le premier datant de 1999 et le dernier de 2017. Le Japon est obligé de faire retraiter et transformer en Mox à l'étranger son combustible usé, en France essentiellement.
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