Le nombre de tués sur les routes en recul de 1,4% en 2017, selon un bilan définitif

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Par AFP - Garches
Publié le 29 mai 2018 - 13:42
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Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a baissé en mars de 13,5% sur un an, avec 231 personnes tuées, soit 36 de moins, a annoncé lundi la Sécurité routière
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a baissé en mars de 13,5% sur un an, avec 231 personnes tuées, soit 36 de moins, a annoncé lundi la Sécurité routière
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Un total de 3.684 personnes ont trouvé la mort sur les routes de France en 2017, soit une baisse de 1,4% par rapport à 2016, mettant un terme à trois années de hausse, selon un bilan officiel définitif annoncé mardi.

Ce bilan, qui intègre pour la première fois l'Outremer, est inférieur au chiffre provisoire communiqué en janvier (3.693 morts) qui reposait sur "des estimations qui ont depuis été consolidées, dans le sens de la vie et c'est heureux", a expliqué le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe lors d'une conférence de presse à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), spécialisé notamment dans les accidentés de la route.

En métropole, 3.448 personnes ont été tuées (29 décès de moins), soit une baisse de 0,8% par rapport à 2016, détaille la Sécurité routière. Outremer, 236 personnes ont été tuées sur les routes en 2017, soit 25 de moins qu'en 2016 (-9,6%).

Cette baisse met un terme à trois années de hausse enregistrées depuis 2014, après le plancher atteint en 2013 (3.427 tués).

"Ce chiffre constitue certes un motif de satisfaction mais qui est mitigé par la reprise des accidents et des blessés et le fait qu'on n'est pas encore revenu au niveau de 2013", a ajouté M. Barbe.

Car, exception faite du nombre de morts, les autres indicateurs ont été à la hausse en 2017: le nombre d'accidents corporels (+2,2%), de personnes blessées (+1,3%) ainsi que le nombre d'hospitalisations (+2%).

Mais la répartition du nombre de décès sur les routes, entre ville et campagne, va aussi continuer à alimenter la polémique autour de la baisse de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale sur 400.000 km de routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière), annoncée en janvier.

Pour le Premier ministre Edouard Philippe, cette mesure, qui sera effective le 1er juillet, peut sauver 300 à 400 vies par an et amorcer ainsi une baisse durable de la mortalité routière.

Associations d'automobilistes et de motards, ainsi que des parlementaires de tous bords, le contestent. Certains membres du gouvernement, dont le ministre de l'Intérieur lui-même, ont également fait part de leur réserve.

"C'est sur les routes situées en dehors des agglomérations que survient la majeure partie des accidents (63%), un pourcentage parmi des plus élevés d'Europe", a souligné la Sécurité routière dans un communiqué. "Sur ce réseau, une petite partie des routes bidirectionnelles, celles où l'on roule le plus, concentre plus de la moitié de la mortalité routière (55%)", a-t-elle ajouté.

"Les causes principales de ces accidents mortels sont une vitesse excessive ou inappropriée et l'abus d'alcool. La ruralité reste l'endroit où l'on meurt le plus sur les routes", a-t-elle insisté, semblant répondre aux parlementaires qui jugent la mesure préjudiciable aux campagnes et susceptible d'accentuer un "sentiment de fracture territoriale".

"Si on baisse la vitesse, on joue aussi sur toutes les autres causes d'accidents parce que cela permet d'éviter un certain nombre d'accidents, mais aussi de réduire la gravité de ceux qui ne peuvent pas être évités", a de son côté plaidé Emmanuel Barbe.

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