Les Bahreïnis aux urnes pour élire un nouveau Parlement

Auteur:
 
Par AFP - Dubaï
Publié le 24 novembre 2018 - 09:27
Image
Des affiches électorales dans les rues de Madinat Isa (Bahreïn), le 22 novembre 2018
Crédits
© STR / AFP/Archives
Des affiches électorales dans les rues de Madinat Isa (Bahreïn), le 22 novembre 2018
© STR / AFP/Archives

Les Bahreïnis, dont le pays accueille la cinquième flotte américaine et une base britannique, se rendaient samedi aux urnes pour élire un nouveau Parlement auquel les candidats de l'opposition ont été interdits de participer.

Dans ce petit royaume du Golfe, allié clé des Etats-Unis dans la région, l'absence des deux principaux groupes de l'opposition, Al-Wefaq (chiite) et Waad (laïc), interdits par le pouvoir, a suscité de nombreux appels au boycott.

Le roi Hamad a exhorté les électeurs à prendre part à l'élection qui verra 293 candidats se disputer les 40 sièges du Parlement, et qui coïncide avec un scrutin municipal.

Avant le scrutin, au moins six personnes ont été arrêtées et inculpées pour "obstruction au processus électoral", selon le procureur de Bahreïn.

L'un d'eux, Ali Rachid al-Achiri, ancien député d'Al-Wefaq, a tweeté que lui et sa famille boycotteraient les élections, selon le Bahrain Institute for Rights and Democracy, basé à Londres.

Dans le sillage du Printemps arabe, Bahreïn a été secoué par des troubles en 2011, lorsque les forces de sécurité ont réprimé les protestations de chiites qui réclamaient une monarchie constitutionnelle et un Premier ministre issu de la majorité parlementaire.

Le pays, qui compte environ 1,4 million d'habitants, est gouverné par des sunnites. Sa population est majoritairement chiite, selon des estimations non officielles contestées par le gouvernement.

Depuis 2011, de nombreux dissidents ont été emprisonnés, dont le cheikh Ali Salman, ancien chef d'Al-Wefaq, et des centaines ont été déchus de leur nationalité.

Cheikh Ali Salman a été condamné à la prison à vie le 4 novembre pour "intelligence" avec le Qatar, un jugement qualifié de parodie par des défenseurs des droits de l'Homme.

Bahreïn est l'un des alliés de l'Arabie saoudite ayant rompu en 2017 tout lien avec le Qatar, accusant l'émirat de soutenir des radicaux islamistes et de proximité avec l'Iran.

Vendredi, l'ONG Amnesty International a exprimé sa très grande "inquiétude" face à la répression d'opposants "emprisonnés, intimidés et réduits au silence" à Bahreïn.

Les figures publiques de la communauté chiite ont été "visées de façon disproportionnée" pendant la campagne électorale, a-t-elle dénoncé, appelant les autorités "à mettre fin à cette répression croissante".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.