Les femmes "invisibles" à l'écran, selon un collectif féministe

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 07 mars 2017 - 17:51
Image
Un collectif féministe demande à la ministre de la Culture de "prendre enfin les mesures qui s’impos
Crédits
© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives
Un collectif féministe demande à la ministre de la Culture de "prendre enfin les mesures qui s’imposent en termes de dotations et de nominations à parité financées par l’argent pub
© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives

Un collectif féministe demande à la ministre de la Culture, à la veille de la journée de la Femme le 8 mars, de "prendre enfin les mesures qui s’imposent en termes de dotations et de nominations à parité financées par l’argent public afin que les femmes y trouvent la place qui leur revient de droit".

Selon une lettre rendue publique mardi, "à partir de 50 ans, les femmes développent un super-pouvoir, elles deviennent invisibles. Surtout à l’écran".

Le collectif, qui regroupe 27 syndicats et associations (Actrices et Acteurs de France Associés - AAFA, La Barbe, Les Chiennes de garde, Osez le féminisme! EWA - European Women’s Audiovisual, etc.) observe que si 51% des femmes majeures en France ont plus de 50 ans, les personnages féminins de cet âge ne pèsent que 8% sur tous les films français sortis en 2015, selon l'AAFA.

La lettre pointe la faible représentation des femmes dans les programmes de la Cinémathèque Française. Ainsi, pour sa prochaine exposition "Mômes & cie", consacrée à l’enfance, la Cinémathèque "réussit le tour de force de ne programmer aucun film de femme-cinéaste et de n’inviter qu’une seule réalisatrice, Céline Sciamma, à participer à une table ronde".

Sur les cinq chaînes de France Télévisions, selon la liste fournie par le CSA, seuls 4% de films de cinéma réalisés par des femmes ont été programmés en 2013, en 2014 et en 2015, ajoute le collectif.

Une récente étude du CNC (Centre national du cinéma) menée de 2006 à 2015 constatait que le salaire moyen d'une réalisatrice française est inférieur de 42% à celui de son homologue masculin.

Le courrier dénonce un "laisser-faire des autorités publiques, une impunité vis-à-vis des programmateurs d’institutions, de festivals ou de chaînes publiques largement subventionnés par l’Etat en totale contradiction avec la politique antidiscriminatoire et la lutte constante contre les stéréotypes menées par le gouvernement du quinquennat actuel".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.