Filles-garçons : les inégalités scolaires persistent
Bien que les inégalités entre les hommes et les femmes se réduisent chaque année un peu plus, les stéréotypes restent toujours bien ancrés sur les bancs de l'école. Selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), publiée ce jeudi, les filles et les garçons ne réussiraient pas de la même façon. Les jeunes hommes seraient ainsi plus susceptibles de décrocher de leur scolarité et les filles auraient moins tendance à aller vers des études scientifiques. Si les écarts de réussite observés entre les filles et les garçons ne seraient pas dus à des différences d'aptitudes innées, la famille, l'école et la société auraient un "impact" sur ces disparités, selon l'organisme.
Réalisée dans 65 pays différents à partir des données collectées pour l'étude Pisa 2012, cette étude s'est penchée sur plus de 15.000 jeunes âgés de 15 ans. Selon les conclusions de l'enquête, les garçons sont "plus susceptibles" d'être "moins engagés vis-à-vis de l'école", de la quitter "précocement" et souvent "sans diplôme". Les jeunes hommes sont également plus nombreux à penser qu'il s'agit d'une "perte de temps".
De leur côté, les filles sont sous-représentées dans le supérieur dans les filières scientifiques (mathématiques, physique et informatique). Pour preuve: en 2012, 14 % d'entre elles y sont inscrites, contre 39 % de garçons.
Pour expliquer ces résultats, l'organisme s'est orienté sur les différences de comportement. En effet, les garçons consacrent, par exemple, une heure de moins par semaine que les filles à leurs devoirs. Puis, en dehors de l’école, les garçons consacrent plus de temps que les filles aux jeux vidéo, et moins de temps qu’elles à la lecture par plaisir.
De façon générale, les demoiselles, elles, ont moins confiance que les garçons en leurs capacités à résoudre des problèmes de mathématiques ou de sciences. Elles sont également plus susceptibles de faire part d’un fort sentiment d’anxiété vis-à-vis des mathématiques. Malgré ce manque de confiance, les filles se montrent plus ambitieuses que les garçons en l'égard de leur future carrière. Malgré tout, les garçons semblent mieux préparés à la vie professionnelle grâce à des stages ou des visites en entreprise plus fréquents.
Cette situation pourrait toutefois évoluer. Dans son enquête, l'OCDE explique qu'à Singapour, Hong-Kong ou Shanghaï, les filles font jeu égal avec les garçons en mathématiques, et obtiennent de meilleurs scores dans cette matière.
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