Nouvelle fusillade dans un lycée américain : deux blessés, le tireur tué

Auteur:
 
Par Jim WATSON avec Antoine BOYER à Washington - Great Mills (Etats-Unis) (AFP)
Publié le 20 mars 2018 - 18:53
Image
Des véhicules des forces de l'ordre stationnés devant le lycée de Great Mills après une fusillade le 20 mars 2018
Crédits
© JIM WATSON / AFP
Des véhicules des forces de l'ordre stationnés devant le lycée de Great Mills après une fusillade le 20 mars 2018
© JIM WATSON / AFP

Un garçon de 17 ans a ouvert le feu mardi dans un lycée américain, faisant deux blessés avant de trouver la mort, une énième fusillade aux Etats-Unis dans un contexte de mobilisation de la jeunesse contre les armes à feu.

Les faits se sont produits dans un établissement scolaire de l'Etat du Maryland, près de Washington, à l'heure du début des cours matinaux.

Le lycéen, identifié sous le nom d'Austin Rollins et équipé d'une arme de poing, a tiré dans un couloir du Great Mills High School, en visant son ex-petite amie âgée de 16 ans, selon les premiers éléments de l'enquête. Un autre élève de 14 ans a également été blessé.

Un garde de sécurité assigné à l'établissement de quelque 1.600 élèves est intervenu, ouvrant le feu en direction de M. Rollins, qui a répliqué, a relaté le shérif local, Tim Cameron.

Cette attaque a replongé le pays dans les affres des fusillades en milieu scolaire, qui se répètent fréquemment avec des images choquantes d'élèves traumatisés, obligés de se confiner dans leur classe avant d'être évacués par les forces de l'ordre.

Les deux lycéens touchés ont été transportés à l'hôpital. L'adolescent est dans un "état stable" a précisé le shérif Cameron, du comté de St Mary's.

- 'Blessures potentiellement fatales' -

Mais la jeune fille a été emmenée dans une unité de soins intensifs. Elle souffre de "blessures potentiellement fatales", a poursuivi le responsable policier.

"Selon une information, le tireur et la victime ont eu une relation par le passé", a indiqué le shérif. L'enquête devrait permettre d'identifier les motifs derrière l'acte du tireur, qui est décédé à l'hôpital où il avait été évacué.

L'agent de sécurité qui est intervenu est lui indemne, a précisé le shérif. Dès les premières détonations, le lycée a été mis en confinement, un exercice régulièrement répété dans toutes les écoles aux Etats-Unis.

Les élèves ont été évacués en bus vers un autre établissement scolaire pour y être récupérés par leurs parents.

Des agents du Bureau de l'alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) devaient se rendre sur place mardi pour aider à l'enquête. Cette agence fédérale recherche notamment la provenance des armes utilisées dans des crimes.

Le mois dernier, des parents d'élèves de ce lycée avaient alerté un média local, TheBayNet.com, sur une menace de fusillade circulant sur Snapchat.

"Aucun parent ne devrait jamais avoir à s'inquiéter en déposant ses enfants à l'école le matin", a déclaré Larry Hogan, le gouverneur républicain du Maryland.

Cette fusillade, à 90 minutes de la capitale américaine, a eu lieu quatre jours avant une grand rassemblement national à Washington contre la violence des armes à feu.

Cette initiative a été lancée dans le sillage d'un massacre perpétré le 14 février dans un lycée de la ville de Parkland, en Floride, où un jeune de 19 ans a abattu 17 personnes.

- Solidarité de Parkland -

Depuis, des centaines de milliers de lycéens se sont mobilisés aux quatre coins des Etats-Unis pour exiger la fin de l'inaction législative sur les armes à feu, qui font plus de 30.000 morts par an.

"Nous sommes avec vous, lycéens de Great Mills, ensemble nous pouvons empêcher que ça ne se reproduise encore", a tweeté Emma Gonzalez, l'une des survivantes de Parkland et porte-voix du mouvement pour limiter la prolifération des armes à feu.

Cette fusillade à Great Mills et l'intervention d'un agent de sécurité armé va alimenter le débat actuel sur l'opportunité d'armer le personnel pédagogique et de renforcer la présence de gardes armés dans les établissements scolaires.

Une idée très controversée mais activement soutenue par le président des Etats-Unis et les principaux lobbies des armes.

Le débat sur les armes et les réponses à apporter seront influencés par l'ampleur de la mobilisation samedi à la "Marche pour nos vies", dont les participants exigeront des mesures concrètes contre les fusils d'assaut, des engins en vente libre dans nombre d'Etats du pays.

Des dizaines d'autres villes américaines ont également prévu des marches et des rassemblements de leur jeunesse sur le sujet des armes.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.