L' « escrologie » bat son plein

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 13 janvier 2025 - 10:00
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Escrologie
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DR, Pixabay, France-Soir
L' « escrologie » bat son plein
DR, Pixabay, France-Soir

La goutte d'essence en trop, vous connaissez ? Celle qui fait déborder le réservoir des seuls véhicules thermiques autorisés à circuler en France désormais (pour combien de temps encore ?). Les véhicules terrestres à moteur et à quatre roues des rares privilégiés qu'il reste en France en 2025 - merci Macron ! - que sont les Français qui peuvent se payer le luxe de faire le plein.

Et bien, il y a pire. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Les vases, en l'occurrence, puisqu'il s'agit des vases communicants du principe du même nom. Celui dont je vous ai fait état dans mon édito précédent « les cordons de la bourse » concernant les 1.200 milliards que la présidence d'Emmanuel Macron, et ses gouvernements successifs, ont fait passer, de la poche du peuple français à celles de ses commanditaires : les ultras riches qui l'ont placé à l’Élysée à cette fin en pécuniaire, et, accessoirement, pour la fin tout court de bon nombre de libertés fondamentales, tant publiques que privées.

En effet, au nombre de ces libertés qu'ils ont pour « parce que c'est notre projet ! » d'éradiquer complètement concernant le Français moyen, figurent la liberté de circuler et celle de pouvoir aller travailler.

Si ! Dans ce qui prend la couleur d’une escroquerie en bande organisée opérée à l'échelle planétaire, qu'est le business hyper lucratif de l'écologie, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, c'est la mise en place des ZFE, quasiment partout en France depuis le 1ᵉʳ janvier.

Usant en récidive de cette manière bien particulière d'opérer qu'ils ont, c'est ainsi que les tenanciers de ce business, aidés comme à l'accoutumée par le Gouvernement et le Parlement, ceux qui nous disent ce que nous devons faire, mais qui ne se l’appliquent jamais, nous ont souhaité la bonne année : taper dans le porte-monnaie des plus pauvres, et polluer nos libertés. Les réduire bien plus dramatiquement (dans un pays qui se dit « démocratique », celui des droits de l'homme) que la couche d'ozone. Le soi-disant trou dans celle-ci, qui d'après ces mêmes « diseurs de bonne aventure » devait nous être fatal.

Tel fut le thème, dans les années 1990, de la tartuferie « escroquante » qui se poursuit aujourd'hui. Et ce n'était pas là leur premier méfait. Non. C'était déjà le quatrième. Souvenez-vous.

Dans les années 60, ils nous ont affirmé que le pétrole disparaîtrait dans dix ans. Dans les années 70 ils ont annoncé une nouvelle ère glaciaire dans dix ans. Dans les années 80, que des pluies acides allaient détruire toutes les cultures, pareillement dans dix ans. Et donc, ensuite, dans les années 90, que la couche d'ozone allait disparaître, elle aussi, et que si nous ne faisions rien pour empêcher ça, nous mourrions tous, là encore, au plus tard dans dix ans. Voilà. Puis c'est dans les années 2000 qu'ils ont commencé à nous parler de réchauffement climatique. Affirmer que la calotte glaciaire allait disparaître, bis repetita encore, c'était au maximum dans dix ans. Mais, bon, 25 ans plus tard, elle est toujours là. Elle est même plus vaste de 25 % aujourd'hui comparé à il y a 25 ans. Tout cela s’effectuant à travers une instrumentalisation de la science afin de nous faire suivre le tracé de la route qu’ils ont prévue pour nous.

Rien, absolument rien, aucune de ces prédictions alarmistes que ces corbeaux, oiseaux de mauvais augures nous ont faussement affirmé être des vérités scientifiques 100 % établies, 100 % incontestables, aucune de ces prédictions alarmistes ne s'est réalisée.

Par contre. Par contre ! Chacune de ces prédictions alarmistes fallacieuses a été l'occasion d'augmenter les impôts. D'instaurer de nouvelles taxes. Toutes soi-disant au nom de l'écologie. « Pour sauver la planète. » Tous les Gouvernements occidentaux ont usé de cette forfaiture en faisant appel outre à la science, en jouant sur le peu de connaissance scientifique que nous avions (la peur par exemple), mais également en nous donnant mauvaise conscience si nous ne succombions pas à leur narratif. Notamment la France. Et c'est pire, dix fois pire depuis l'institutionnalisation de ce qui s’apparente à une dictature officielle de la Commission européenne, sur les peuples européens, avec un Traité de Lisbonne qui donne les pleins pouvoirs à cette entité composée de personnes non-élues. Un Traité de Lisbonne que le peuple français a rejeté par référendum en 2005, il faut le rappeler, et qui donne au Président de la Commission européenne, la possibilité juridique d'aller ouvertement à l'encontre de la volonté des peuples européens et de leurs intérêts. Ceci qui plus est sans n'avoir nullement à se justifier en faisant usage de données probantes scientifiques ou en organisant un réel débat scientifique. On n'a pu que le constater avec l'affaire des SMS d'Ursula von der Leyen avec Albert Bourla le patron des laboratoires Pfizer, où Ursula a échangé avec Albert des messages, qu'ils déclarent être privés, pendant une période de négociation des plus gros contrats jamais vu en Europe ! Une autre tartuferie ! 

Zone à forte exclusion

Une fois n'est pas coutume, la patronne du Rassemblement National ne s'est pas pleinement associée à cette nouvelle arnaque de l'escrologie : les ZFE. Certains les appellent « Zone à forte exclusion » en faisant référence à la discrimination que cela représente.

Car attention !

L'interdiction de circuler dans ces ZFE ne s'applique pas aux véhicules dont le certificat d'immatriculation porte la mention « véhicule de collection. » On peut donc faire 25 000 km par an en ZFE avec, par exemple, une Ford Mustang de 1970 qui consomme 25 ou 35 litres aux 100, et qui à elle seule émet plus de particules fines que dix 205 des années 90, mais on ne peut pas faire un seul kilomètre avec une 205 des années 90 qui elle ne consomme que 6 litres au 100.

 Nous prendre pour des idiots ?

Et si on a une voiture neuve, ou du moins classée « Crit'air » 1 ou 2, mais qui consomme 10 litres au 100, on peut faire 100 000 km par an, deux cent mille kilomètres par an ou plus en ZFE, et donc polluer cent fois plus qu'un véhicule classé « critair 3 » qu'on utiliserait uniquement, allez, maximum cinq mille kilomètres par an... pour aller travailler.

En outre, il y a également le « bonus-malus » habituel du racket des automobilistes par les pouvoirs publics. Du racket, car il s'agit là, comme à chaque fois, pour l'Etat, d'imposer une dépense attachée à leur automobile, à des personnes, la plupart très peu argentées, qui ne peuvent pas s'en passer, matériellement, de leur automobile, notamment pour travailler ou pour aller travailler. 

En l'occurrence, la vignette coûte « à peine 3,81 € », nous dit-on au ministère de l'Écologie. (1)

Néanmoins, comme plus de huit millions de véhicules sont concernés, au total, en France, cela fait tout de même près de 30 millions d'euros qui vont passer de la poche des Français les plus pauvres, dans celle de l'état. Coquette somme que vont faire rondement gonfler les centaines de milliers, voire les millions d'amendes que récolteront les automobilistes qui, contraints et forcés, devront braver l'interdiction d'emprunter une ZFE, avec ou sans vignette « Crit'air », être en possession (contre 3,81 €) de cette dernière ne permettant pas d'emprunter les ZFE en permanence, mais uniquement un jour par semaine, ou, au maximum, 29 jours par an, selon le niveau du « Crit'air »  de son véhicule : 3, 4 ou 5.

Tout ça pour quoi ? Déjà, en 2020, l’ADEME signalait que « plus de vingt ans après le lancement de la première ZFE, la majorité des dispositifs mis en place à travers l’Europe, présentaient un effet limité sur les concentrations en NO2 et en particules fines à l’échelle locale ». (source : Pierre-Alain Depauw : « Médias - Presse - Info »)

Le plan qui se cache derrière les ZFE participe à un double objectif.

Tout d'abord appauvrir les populations, en contraignant ceux qui le peuvent à acheter un nouveau véhicule. Et, ensuite, isoler les plus pauvres des automobilistes, en leur interdisant l’accès aux villes. Le tout, bien sûr, en servant les intérêts financiers des grands patrons de l’industrie automobile.

La lutte contre la pollution atmosphérique n’est que le prétexte pour mettre en place, progressivement, dans toute l’Europe, un projet initié et imposé par le Forum économique mondial de Davos. Restreindre la liberté de déplacement fait partie des mesures de base de leur projet qui s’apparente à une dictature. (2)  

Pourquoi ?

Parce que plus les gens se déplacent, plus ils s'allient potentiellement, plus ils sont un danger pour l'oligarchie en place, la caste parasite au pouvoir qui veut le garder, et par tous les moyens.

Cependant, pour ce faire, il lui faut obtenir le consentement de la population, et cela, en veillant qu'elle reste surtout divisée. C'est là qu'intervient l'écologisme politique, a contrario de l'écologisme bienveillant. Cette escrologie qui consiste à faire croire à la population, que les mesures imposées, au nom de l'écologie, sont là pour la protéger. Dès lors, la population reste bien divisée, entre l'écologisme politique et l'écologisme raisonné.  Et pour cela, il faut faire usage d'incitation ou de taxation toujours bien sûr pour votre bien en application du principe du pollueur payeur, mais on vous fait croire que vous êtes le pollueur ! La discrimination bat son plein sous couvert de la science appliquée à l'environnement. Cela ne vous rappelle pas le passe sanitaire ou vous ne pouviez pas aller travailler ou pas prendre part à la vie sociale si vous ne vous soumettiez pas à l'injonction autoritaire gouvernementale de vous injecter un produit expérimental.

La partie est tronquée, et elle donne lieu cette aberration. Une aberration qui est une entrave à la libre circulation automobile, et donc à la libre circulation de la population. Du Français moyen qui sans son automobile, ne peut pas aller travailler, amener ses enfants à l'école, faire les courses, etc. Comme au temps du passe sanitaire.

Aussi, s'il accepte cette énième restriction de sa liberté tout court, le petit peuple aura pour unique solution l'achat d'un véhicule « Crit'air » 2, pour survivre encore un peu. Pour cela, il devra consentir à un crédit, bien sûr.

Hé oui !

Le crédit, c'est les banquiers. L'écologie politique sert donc également les intérêts des banquiers. Voire principalement les intérêts des banquiers. 

Et comme par hasard, c'est précisément un banquier d'affaires que nous avons à l’Élysée.

Attendez. Ce n'est pas fini.

Dans trois ans, au plus, ce sont les véhicules « Crit'air » 2 qui seront interdits. C'est couru d'avance.

Or, ayant vidé son compte en banque, le Français de base finira à pied, avec un crédit à rembourser, pendant que nos dirigeants eux circuleront encore à nos frais ! 

 

fondation d'une éolienne

 

1) étapes à suivre pour obtenir vignette « Crit'air » obligatoire en ZFE, sinon c'est 68 € d'amende :

  1. Préparer le certificat d'immatriculation (carte grise) du véhicule et une carte bancaire
  2. Saisir les informations demandées
  3. Payer la vignette (3,81 €frais d'affranchissement inclus)
  4. Vous recevez un mail de confirmation dans un délai de 4 heures
  5. Vous recevez par mail une facture dans un délai d'environ 24 heures, avec le fac-similé de votre vignette Crit'Air
  6. La vignette Crit'Air vous est envoyée par courrier dans un délai de 10 jours à l'adresse indiquée sur le certificat d'immatriculation (carte grise).

Attention ! Votre carte grise doit être à jour.

Sinon, vous devez faire le changement d'adresse avant de demander la vignette Crit'Air,

et payer 2,76 € de frais à compter du quatrième changement d'adresse.

2) et pour empêcher le français moyen de voyager à l'étranger, pour l'empêcher de constater de visu ce qui se passe ailleurs, et donc faire la comparaison avec la France, dernièrement les taxes d'aéroports ont augmenté dans des proportions jamais atteintes à ce jour. Du coup, les billets augmentent de 15 à 20 %, empêchant de fait le français moyen de voyager, a fortiori en famille.

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/tac_notice_fr.pdf

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