Propagande vaccinale à l’école ou enseignements scientifiques ? Révoltons-nous d’urgence
TRIBUNE - Le ministère de l’Éducation nationale envisage à la rentrée une grande manœuvre d’idéologie scientifique. Le document de référence s’intitule : Mettre en place une activité de découverte de la vaccination en cycle 2 et 3. C’est un pur instrument de manipulation qui contredit le savoir scientifique. Outre les manipulations et chantages moraux infondés, cette propagande oublie qu’il n’est pas établi que la vaccination généralisée serait la solution universelle dont on veut persuader nos enfants. De plus, cette opération contourne l’autorité parentale pour manipuler les enfants et les persuader du bien-fondé de la « vaccination » anti-Covid.
Voir aussi : Promotion de la vaccination anti-covid à l'école
Il y a d’abord quelques raisons de douter très sérieusement de ce document. Mettons à la disposition des familles et des enfants une authentique connaissance. Essayons ici même d’apporter des connaissances raisonnables. Rappelons que dans la démarche scientifique, il faut apporter la preuve de ses affirmations. Et, en l’absence de preuve, nous sommes dans la pensée magique, l’idéologie, la manipulation ou la spéculation.
Soigner le mal par le mal est connu depuis l’Antiquité
Il est insupportable de laisser croire que la seule médecine Occidentale du 19e siècle a sorti l’humanité de l’obscurantisme et de l’ignorance. C’est là une manipulation de l’histoire inacceptable. Concernant la variole par exemple, la pratique de la variolisation est connue dans l’Antiquité indienne et pratiquée en Chine par inoculation lors d’une scarification cutanée sous la dynastie Song (960-1280). Il faut consulter l’article remarquable de Patrick Berche, professeur émérite de l’université de Paris Vie et mort de la variole, publié dans Revue de Biologie médicale n° 365, avril 2022, p.49 - 62. Cette variolisation immunise, mais la personne est contagieuse pendant les quelques jours qui succèdent sa « contamination » volontaire. Elle est donc isolée. Comme le souligne le professeur Berche, la vaccination moderne aura l’avantage d’une plus grande innocuité et surtout, le vacciné n’est pas contagieux, je cite : « Les inoculés ne sont pas contagieux ».
Mais avec sagesse, le professeur Berche rappelle la raison de l’intérêt de la vaccination dans ce cas très précis : « Cette éradication a été rendue possible parce que le virus est strictement humain et qu’il n’existe aucun réservoir sauvage. » (p.60) Toutefois, même si personne ne niera le rôle de la vaccination dans ce cas, l’enthousiasme mérite une forte nuance. En effet, le schéma du professeur Berche met en évidence l’écart entre l’obligation vaccinale de 1853, et le délai qui s’explique par les mouvements de population certes, mais qui laisse planer un doute sur le succès absolu de la vaccination généralisée. Plus de 50 ans après, des pics de variole existent encore en Angleterre.
Schéma 1 – Décès de la variole en Angleterre
Il est faux de dire que la seule vaccination éradique des maladies
L’étude historique prouve qu’il est faux d’enseigner que la vaccination généralisée éradique une maladie. Une telle affirmation pour être vraie devrait se répéter à chaque fois qu’une campagne de vaccination généralisée a été initiée, du fait de l’efficacité sur les populations, déjà faux pour la covid. Pour être vrai, il ne faudrait pas constater que, sans vaccination, ces mêmes résultats de contraction, voire de quasi-éradication s’observent aussi, réalité de très nombreux pays pour la covid.
Pour la variole, maladie de référence des apologues de la solution vaccinale pour toutes les maladies, le rapport de l’OMS, de la commission mondiale pour la certification de l’éradication de la variole en date du 13 mars 1980 disait déjà dans sa page 32. Lisez bien :
« Les campagnes d’éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays mais échouèrent dans la plupart des cas. »
Deux enseignements majeurs sont à en retirer.
Tout d'abord, un enseignement historique. En effet, l’étude historique des courbes des décès causés par la variole et celle des campagnes de vaccination ne concordent pas. Trois situations sont observées par les médecins en Angleterre par exemple, comme le rapporte Michel de Lorgeril dans son exceptionnel entretien avec Laurent Mucchielli, connu pour ses travaux sur les bienfaits du régime alimentaire méditerranéen contre les maladies cardiovasculaires. Étudiant la vaccination contre la variole en Angleterre, il observe donc :
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La baisse de la couverture vaccinale ne produit pas une envolée des décès (1879-1898).
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La croissance de la couverture vaccinale s’accompagne d’une recrudescence des décès (1898-1905)
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La baisse continue de la couverture vaccinale n’induit pas de résurgence après les années 1905
En second lieu, un enseignement stratégique. Le célèbre rapport de l’OMS du 13 mars 1980 explique l’échec du tout vaccinal, même pour la variole. Il explique l’utilité de pratiquer la veille et d’agir de manière ciblée dès l’émergence d’un foyer. Relisez ces quelques lignes :
« Toutefois, dans certains pays, même lorsque la couverture de vaccination atteignait 80 ou 90% … la transmission de la variole se perpétue… Il est extrêmement coûteux et logistiquement difficile sinon impossible d’atteindre des niveaux beaucoup plus élevés de couverture. » (p.32)
Et les conclusions suivantes démontrent déjà en 1980 toute l’absurdité du tout vaccinal et la nécessité d’une autre stratégie, et nous parlons bien de la variole :
« À partir de 1967, on mit l’accent sur la nécessité de mettre en place des systèmes de notification dans le cadre d’un programme de surveillance. … la notification et le dépistage grâce à une surveillance active. Dans des secteurs où des poussées épidémiques étaient décelées, une campagne intensive de vaccination était déclenchée pour les endiguer. » (p.33)
L’ensemble de ce rapport conclut à l’importance de la surveillance et à l’action thérapeutique sur les populations. Ce n’est donc pas la vaccination générale qui a éradiqué cette maladie, mais une succession d’action ciblée sur des populations localisées. Il se trouve que la thérapeutique est ici un vaccin, certes, mais la politique sanitaire de l’OMS, dans ce rapport paradigmatique, montre que la vaccination générale n’est pas la solution. C’est un fait scientifique établi donc depuis 1980.
La chute de mortalité des maladies infectieuses précède les vaccinations généralisées
À l’inverse, certaines maladies ont très sensiblement reculé pour d’autres raisons sans aucune vaccination ; cas de la peste, du choléra ou de la lèpre en Europe. Donc, d’autres facteurs jouent un rôle très important : l’hygiène élémentaire, l’organisation sociale dont la propreté et l’organisation en milieu urbain ou l’alimentation comme Michel de Lorgeril l’a prouvé pour certaines maladies. De plus, de nombreuses maladies infectieuses ont reculé durant le 20e siècle, dont la scarlatine, pour laquelle aucun vaccin n’a été développé. Attribuer au vaccin le résultat est donc très excessif, voire partisan.
C’est le sens des travaux du docteur Edward Harold Kass qui démontra le 19 octobre 1970 lors d’un discours à la réunion de l’Infectious Diseases Society of America que la vaccination avait des effets limités. Le recul de nombreuses maladies pendant le 20e siècle a de nombreuses causes, pas toutes connues d’ailleurs. La nutrition, les conditions de vie, les soins évitant le développement des maladies et la vulnérabilité future des personnes sont des facteurs explicatifs. Il le démontre en comparant l’évolution du traitement de la rougeole, de la coqueluche et de la scarlatine. Son discours est disponible sous le titre Maladies infectieuses et changement social, publié dans The journal of Infectious Diseases de l’Infectious Diseases Society of America fondé en 1904.
L’essentiel des déclins de mortalité durant le 20e siècle a donc précédé les campagnes de vaccination, ce qui nuance sensiblement leur rôle. C’est le cas justement de la rougeole dont la mortalité pour 1 million de personnes est estimé à 1 000 en 1850. La baisse commence au début 20e siècle, étant de 500 dans les années 1920 et de moins de 100 après la 2e guerre mondiale. Le virus est isolé en 1954, le vaccin se généralise dans les années 1970. Il fait la même démonstration pour la coqueluche avec une courbe comparable, la vaccination intervenant avant la 2e guerre mondiale, le nombre de décès par million étant passé de 1 400 en 1850 à moins de 200 au moment de l’introduction du vaccin. Et le plus intéressant reste la scarlatine. La courbe est identique sur la même période. Mais pour cette maladie pas de vaccin. Le docteur Kass en tire deux conclusions.
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Les reculs précèdent la vaccination, donc on ne peut pas lui attribuer d’être la médecine miracle.
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Des maladies avec ou sans vaccin, la scarlatine par exemple, baissent de la même manière sur les mêmes périodes, donc le vaccin ne saurait être logiquement le facteur explicatif.
Les preuves existent que la vaccination obtient des résultats très variables, voire échoue
Et les preuves sont déjà là contre cet enseignement mensonger concernant la Covid. Des vaccinés sont malades, des vaccinés meurent de cette maladie, des vaccinés sont contagieux longtemps et contaminent. L’échec dans ce cas, est donc patent. L’État ment et les enseignants deviendront des complices d’un mensonge d’État anti-scientifique. Il faut leur dire qu’ils n’ont pas le droit de diffuser de la fausse science, que leur liberté conscience joue et qu’ils ne sont pas les éducateurs zélés d’une dictature. Car nous en sommes là.
Faisons le point sur d’autres maladies, objets de vaccination. Concernant le tétanos, la population française ne travaille presque plus la terre et le bricolage expose très exceptionnellement à des outils rouillés comme autrefois dans les fermes. Les conditions de vie expliquent tout autant cette performance. Le résultat est certes probant, mais le vaccin n’est pas à lui seul le facteur explicatif. J’emprunte ici au journal Le Monde l’excellente synthèse en date 1er aout 2017 pour ses schémas (L’efficacité des vaccins en onze maladies).
Schéma 2 - Tétanos
De même, certains pics sont visibles malgré la vaccination concernant la rubéole dans les années 93, 94, 97 ou 2000. Si la vaccination était à elle seule la source de liquidation de la maladie chez les mères enceinte avec les risques sur leur enfant à naître, ces pics ne devraient pas exister. La variation du taux de vaccination n’est pas une variable suffisante d’une année sur l’autre. Admettons toutefois ici que la vaccination reste prédominante, mais il y a à l’évidence d’autres facteurs.
Schéma 3 - Rubéole
À l’inverse, pour l’hépatite B, la baisse est très relative et aujourd’hui stagnante. La performance de la vaccination est cette fois très aléatoire, d’autant que nous sommes sur des estimations. La stratégie vaccinale est même un échec admis.
Schéma 4 – Hépatite B
De même pour la méningite où nous assistons à un rebond. Les résultats ne sont pas concluants non plus, deuxième échec à montrer à nos enfants.