Castaner à la tête de LREM : une centaine de marcheurs quittent le parti
La "nomination" de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et seul candidat à la présidence de La République en Marche, a provoqué la colère de certains militants. Une centaine d'entre eux dénoncent dans une tribune dévoilée ce mardi 14 par Franceinfo le manque de démocratie au sein du partie et annoncent leur départ prévu vendredi 17, à la veille du congrès de LREM.
Se présentant comme "les 100 démocrates", ils critiquent "Le prochain +sacre+ de Christophe Castaner, élu à la tête du parti, avant l'heure en l'absence de concurrents", mais aussi "le jeu des statuts, l'opacité des instances, la loterie du tirage au sort de ceux qui ne représenteront qu'un quart des voix au Conseil National".
"En refusant le principe d’élections démocratiques consacré par la Révolution française de1789 et par la Constitution de notre pays pour permettre aux adhérents de la République en Marche de choisir leurs dirigeants, (...) La République en Marche offense les principes fondamentaux de la démocratie avec un mode d’organisation digne de l’Ancien Régime", n'hésitent pas à lancer les signataires.
Une démarche qui n'est pas sans rappeler la première fronde d'une trentaine d'adhérents LREM qui en juillet dernier avaient été jusqu'à saisir la justice administrative pour contrer l'adoption des statuts. Le parti fondé par Emmanuel Macron est en effet régulièrement critiqué pour s'affranchir de certaines pratiques démocratiques au profit de l'efficacité.
Si cette tribune est une nouvelle pique contre le mouvement, sa portée en reste pour l'instant symbolique. Les 100 adhérents ne devraient pas manquer au mouvement qui en revendique plus de 300.000. D'autant plus qu'aucun poids lourd ne figure parmi les "100 démocrates", essentiellement des militants anonymes et quelques élus locaux. Il sera toutefois intéressants de voir combien d'adhérents renouvelleront leur engagement, une fois la dynamique de la première année retombée.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.