Corse : Valls assure que l'Etat "ne reculera jamais"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 30 décembre 2015 - 07:57
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Manuel Valls à Marseille ce lundi: "les tirs de ce matin sont inacceptables".
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©Jean-Paul Pelissier/Reuters
"La Corse n’est pas une zone de non-droit!", a martelé Manuel Valls.
©Jean-Paul Pelissier/Reuters
Le Premier ministre Manuel Valls assure que l'Etat ne "reculera jamais" en Corse ou ailleurs, alors que l'Île de beauté a été le théâtre de violences contre des pompiers suivies de débordements racistes de manifestants. "Il ne peut y avoir aucune amnistie", a-t-il également assuré à propos des prisonniers nationalistes.

Le Premier ministre Manuel Valls affiche sa fermeté face aux évènements de la semaine dernière en Corse en assurant que l'Etat "ne reculera jamais", dans un entretien publié ce mercredi 30 dans Le Parisien/Aujourd'hui-en-France, à quelques heures de la visite à Ajaccio du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

"Non, clairement, la Corse n’est pas une zone de non-droit!", s'exclame le Premier ministre. "L'Etat ne reculera jamais", poursuit-il en soulignant que "les premières interpellations ont eu lieu" et que "l'ensemble des auteurs, que ce soit du guet-apens ou des dégradations, seront identifiés et déférés devant la justice".

Deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans l'agression de pompiers et de policiers tombés dans un guet-apens, le 24 décembre, dans le quartier populaire des Jardins de l'Empereur à Ajaccio qui avait été suivie de débordements racistes, ont été mis en examen et l'un d'eux a été écroué, mardi 29 au soir.

Questionné sur le caractère tardif de la visite du ministre de l'Intérieur, M. Valls a expliqué qu'il "fallait d’abord rétablir l’ordre public".

S'il refuse de faire le lien entre la victoire des élus nationalistes aux régionales et les violences, le Premier ministre estime en revanche, qu'il "faut proscrire définitivement (les) groupes identitaires", qui pourraient être à l'origine des manifestations racistes qui se sont traduites notamment par le saccage d'une salle de prière musulmane. "L’Etat prendra toutes ses responsabilités en combattant tous les appels à la haine et à la violence", a-t-il dit à cet égard.

A propos de la revendication nationaliste, le Premier ministre a réfuté la notion de "nation corse". "Il n’y a qu’une seule nation, la nation française. Il est hors de question de revenir là-dessus", a-t-il prévenu. "Il ne peut y avoir aucune amnistie et il n’y en aura pas", a ajouté M. Valls au sujet des prisonniers nationalistes, en particulier les assassins du préfet Erignac.

 

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