"Gilets jaunes" : "il faut accélérer la baisse des impôts", juge Le Maire

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Par AFP - Paris
Publié le 03 décembre 2018 - 11:30
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse à Bercy le 3 décembre 2018.
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a jugé nécessaire lundi d'"accélérer la baisse des impôts" mais aussi celle de la "dépense publique" pour répondre au plus vite au mouvement des "gilets jaunes".
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a jugé nécessaire lundi d'"accélérer la baisse des impôts" mais aussi celle de la "dépense publique" pour répondre au plus vite au mouvement des "gilets jaunes".

Face à cette crise, "il faut accélérer la baisse des impôts. Mais pour cela il faut accélérer la baisse de la dépense publique. Et nous sommes décidés à nous engager dans cette voie", a déclaré M. Le Maire.

"Moins de dépense publique pour moins d'impôt, c'est la condition du redressement de la France (...) Et le plus vite sera le mieux, parce que nous mesurons à l'aune de cette crise sociale, démocratique, l'impatience de millions de Français", a-t-il ajouté.

Selon M. Le Maire, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion à Bercy avec les représentants des organisations professionnelles sur l'impact économique des manifestations, cette politique est "la condition de la prospérité pour tous les Français".

"On ne doit pas reprendre d'une main ce qui a été donné de l'autre à ceux qui travaillent", a-t-il insisté le ministre.

Selon M. Le Maire, le mouvement des "gilets jaunes" est le résultat d'une "crise démocratique" aux "racines profondes", qui implique des réponses "de fond".

"Cette crise est d'abord le résultat de déchirements territoriaux" liés à des "choix économiques" qui "depuis trois décennies ne nous ont pas permis de développer des emplois pour tous", de "redresser notre industrie" et de "nous engager dans la voie d'une économie décarbonée", a assuré le ministre.

"Nous payons aujourd'hui ces choix, nous les payons au prix fort". C'est donc "en allant sur ces racines que nous pourrons trouver des réponses adéquates", a-t-il poursuivi, avant de critiquer l'attitude d'une partie de l'opposition depuis le début des manifestations.

"Ceux qui ont dirigé la France et qui nous font la leçon aujourd'hui devraient mesurer leur part de responsabilité dans la situation actuelle", a-t-il estimé, en pointant notamment la hausse de la dette publique depuis dix ans.

"Plus de dépense publique, c'est plus de dette et au bout du compte plus d'impôts. C'est la réalité cruelle de la dernière décennie", a insisté le ministre, pour qui les baisses d'impôts ne pourront pas se faire sans qu'en retour la France ne se "débarrasse" du "fardeau de la dette".

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