Kippa : le gouvernement "n'a pas à avoir de position", selon Le Foll

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 13 janvier 2016 - 11:43
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Stéphane Le Foll Décembre 2015
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Pour Stéphane Le Foll, le gouvernement n'a pas à prendre position sur le port de la kippa.
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Interrogé sur le port de la kippa après l'agression d'un enseignant juif à Marseille, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a estimé mercredi que les pouvoirs publics n'avaient pas à prendre position sur cette question.

Le gouvernement "n’a pas à avoir une position" sur le port de la kippa, "il a une responsabilité, d’assurer la protection", a affirmé mercredi 13 Stéphane Le Foll, alors qu'un débat s'est engagé dans la communauté juive sur cette question.

"Sur ce sujet, le gouvernement a une responsabilité, il n’a pas à avoir une position. Il a une responsabilité, d’assurer la protection et d’être là pour protéger et dénoncer les actes antisémites, ça c’est sa responsabilité", a déclaré le porte-parole du gouvernement sur i>Télé.

Le président du consistoire de Marseille, Zvi Ammar, a suscité mardi un vif débat dans la communauté juive en préconisant l'abandon du port de la kippa dans les rues de sa ville "jusqu'à des jours meilleurs", au lendemain de l'agression à la machette d'un enseignant juif qui la portait.

"On doit la protection aux juifs de France comme à tous les compatriotes, mais aux juifs de France, parce que l’antisémitisme (...) dure malheureusement depuis trop longtemps et a pris des nouvelles formes aujourd’hui", a affirmé M. Le Foll, refusant de faire des "commentaires sur un débat qui est né au sein de la communauté juive".

Il a également déclaré que "plus que jamais avec ce qui s’est passé (à Marseille, NDLR), on a besoin de renforcer nos moyens" de lutte contre la radicalisation, en particulier via les sites internet. "Et je pense aussi de se donner dans les institutions des capacités à pouvoir discuter de ces sujets", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

"Internet ne doit pas être en dehors du monde institutionnel, parce que à ce moment-là il s’y passe des choses qu’on découvre ensuite et qui peuvent avoir des conséquences dramatiques", a-t-il ajouté. "Ce jeune fait partie de ces jeunes qui d'un seul coup se radicalisent et le font sans aucun contact et sans aucun signal extérieur, ce qui est le plus dur et qui doit demander encore une vigilance supplémentaire".

 

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