Le Parlement valide deux ordonnances sur la santé, malgré des inquiétudes

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 15 février 2018 - 18:23
Image
A l'hôpital de la Timone à Marseille le 11 janvier 2017
Crédits
© BORIS HORVAT / AFP/Archives
A l'hôpital de la Timone à Marseille le 11 janvier 2017
© BORIS HORVAT / AFP/Archives

Le Parlement a validé jeudi, par un ultime vote de l'Assemblée (38 voix contre 10), deux ordonnances sur la santé, visant notamment à permettre à certains professionnels d'autres Etats européens de pouvoir exercer en France.

La secrétaire d'Etat pour l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a rappelé que les ordonnances prises en application de la loi Santé de janvier 2016 visent notamment à transposer une directive européenne de 2013, qui prévoit entre autres cet "accès partiel" pour certains professionnels de santé.

"Nous le savons, c'est la création de la procédure d'accès partiel qui a suscité des inquiétudes chez les professionnels de santé et aussi, il faut le dire, chez certains membres de la représentation nationale", a-t-elle ajouté, relevant néanmoins que la France est "sous la menace d'une procédure en manquement".

La directive européenne aurait dû être transposée "au plus tard le 18 janvier 2016", avait ainsi relevé en juillet la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ajoutant que, depuis cette date, la France s'était exposée à deux avis européens pour défaut de transposition.

Mme Schiappa a insisté sur le fait que "le gouvernement sera particulièrement attentif à garantir (..) la qualité et la sécurité des soins dispensés dans notre système de santé".

Elle a souligné que -comme Mme Buzyn s'y était engagée-, la Commission européenne a été "sollicitée pour élaborer une cartographie des professions de santé au sein de l'UE" pour identifier "les périmètres d'exercice des professionnels" sollicitant un accès partiel.

La rapporteure Elisabeth Toutut-Picard (LREM), ancienne gestionnaire d'hôpitaux, a aussi rappelé que l'accès partiel "pourra toujours être refusé pour des raisons impérieuses d'intérêt général".

Mais, à l'instar d'une coalition de syndicats médicaux qui ont récemment dit craindre l'arrivée de praticiens européens "low cost", des députés ont encore formulé des inquiétudes.

"Cela risque de porter atteinte à la qualité et à la sécurité des soins", a notamment jugé Paul Christophe (UDI-Agir-Indépendants), tandis que la communiste Elsa Faucillon a prédit "la mise en place d'une médecine à deux vitesses" et le LR Gilles Lurton craint que cela mette "à mal la sécurité des patients".

La seconde ordonnance, plus consensuelle, reconnaît les physiciens médicaux comme professionnels de santé, ce qui n'était pas le cas jusque là. Ils sont environ 600 en France, et travaillent en majorité dans les services de radiothérapie, malgré un niveau très élevé de qualification (bac +7 minimum).

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.