Législatives - Dieudonné (et Nolan Lapie) propose un débat à "son bourreau" Manuel Valls
La 1ere circonscription de l'Essonne verra s'affronter des candidats surprenants aux élections législatives de juin prochain. En plus de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, se présente Nolan Lapie, le jeune homme qui avait giflé ce dernier à Lamballe, l'humoriste antisémite Dieudonné (suppléant de Lapie) et le chanteur Francis Lalanne.
Samedi 20, Dieudonné et son titulaire ont convoqué une conférence de presse au théâtre de la Main d'or à Paris au cours de laquelle ils ont proposé un débat, dans une "dynamique de paix et de fraternité" à Manuel Valls que l'humoriste a défini comme "son bourreau" qui "s'est acharné" sur lui pendant "des années".
Le duo a présenté son projet phare: une loi pour insérer des caméras dans les tribunaux, "pour que les citoyens aient accès aux débats" précise le journal Le Parisien. En effet, Dieudonné M'bala M'bala, de son nom complet, a notamment été condamné en appel à deux mois de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme", après avoir publié le 11 janvier 2015 sur Facebook "Je me sens Charlie Coulibaly". En mars 2016, il avait été condamné à deux mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour des passages antisémites de son avant-dernier spectacle, intitulé La Bête immonde.
L'ancien Premier ministre avait fait interdire plusieurs représentations de l'humoriste car il disait craindre que ses spectacles ne troublent "l'ordre public". Pour justifier sa décision, Manuel Valls avait qualifié Dieudonné de "raciste" et d' "antisémite". Ce dernier avait alors comparé son adversaire à "un Mussolini à moitié trisomique".
Nolan Lapie est le jeune homme de 18 ans qui avait giflé en janvier dernier Manuel Valls lors d'une visite du candidat à la primaire de la gauche à Lamballe. Condamné à trois mois de prison avec sursis pour ce geste, il s'était ensuite présenté à l'élection présidentielle, déjà soutenu par Dieudonné. Sans grande surprise, il n'avait pas obtenu ses 500 signatures. L'humoriste et le jeune homme s'en sont d'ailleurs amusé pendant la conférence de presse, le premier assurant que le projet "n'était pas de lui remettre une claque" (en parlant de Manuel Valls, NDLR). Et de second d'ajouter "pour le moment".
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