Les propos de Philippe Marini sur les gens du voyage créent la polémique
La phrase a vite provoqué la polémique et de nombreuses réactions sur Internet. Ce jeudi Le Parisien révélait des propos tenus par Philippe Marini, maire (Les Républicains) de Compiègne (Oise) et ancien président de la Commission des Finances du Sénat, sur la communauté des gens du voyages dont "on préférerait qu’elle n’existe pas". Une déclaration tenue mardi 30 durant une réunion des élus de l'agglomération compiégnoise (ARC).
Largement relayés dans les médias depuis, ces propos n'ont soulevé, selon le quotidien, aucune réaction des autres élus dans l'immédiat. Mas plusieurs ont exprimé leur indignation par la suite. Laurence Rossignol, secrétaire d'Etat chargée de la famille et ancienne chef de file de l'opposition compiégnoise, a déclaré sur Twitter: "La droite de Compiègne, c'est une provocation raciste par semaine et par tous les temps". Si beaucoup, comme elle, dénoncent un comportement raciste, Philippe Marini assume une phrase à replacer, selon lui, dans son contexte.
Toujours selon Le Parisien, les élus abordaient alors la question de l’aire d’accueil des gens du voyage de la commune voisine de Jaux. Plusieurs se seraient alors plaints des nuisances que provoque la présence de cette communauté. C'est là que Philippe Marini a déclaré: "Cette population, on préférerait tous qu’elle n’existe pas. Mais elle existe, il faut respecter la loi". Par la suite, il a expliqué avoir "réagi à un débat où mes collègues avaient tendance à taxer l’ARC de laxisme. Je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il faut dépenser beaucoup pour les accueillir, et parfois les faire partir".
Ce serait alors la présence et non l'existence même des gens du voyage qui gênerait le maire de Compiègne, mais cette explication ne semble pas convaincre tout le monde. La section locale de la Ligue des droits de l'homme se réserve le droit de "donner toutes suites légales à ces propos injustifiables".
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