Marine Le Pen : "la France a abandonné Saint-Pierre-et-Miquelon"
La présidente du Front national (FN) et députée européenne Marine Le Pen a estimé que "la France a abandonné Saint-Pierre-et-Miquelon", lors d'une visite éclair jeudi 24 sur l'archipel français situé dans l'Atlantique. Elle a également dénoncé: "une vision méprisante de l’État à l’égard de l'outremer qui est traité comme une sorte de boîte de conserve avec une absence totale de vision stratégique", lors d'une conférence de presse sur ce territoire ultramarin de 6.200 habitants.
D'autre part, selon Marine Le Pen: "la France n’a pas réalisé la position géostratégique majeure de cet archipel alors que le PIB de l’Arctique va être triplé dans les quinze prochaines années". Elle a aussi évoqué la nécessité de mettre en place, "quel qu'en soit le coût", une liaison aérienne directe entre l’archipel et la métropole au nom de la continuité territoriale. "C’était le dernier territoire où je n'étais pas allée en outre-mer. Je me devais de réparer cette erreur", avait-elle confiée lors de son arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi.
Sa journée de visite jeudi a été perturbée par des vents violents qui l’ont empêchée de se rendre en avion sur la commune de Miquelon-Langlade (638 habitants). La Présidente du FN est montée à bord d’un bus scolaire nord américain noir et jaune pour faire le tour de la commune de Saint-Pierre. Une visite que les médias n’ont pas été autorisés à suivre, tout comme sa rencontre dans l’après-midi avec le monde économique à la chambre de commerce.
Marine Le Pen s'est entretenue ensuite en privé avec le Vice-Président du Conseil territorial de Saint-Pierre et Miquelon, Stéphane LeNormand, "au sujet de questions européennes", avant de s'exprimer en public devant les médias locaux puis lors du journal de 20h sur Saint-Pierre et Miquelon 1ère. Son départ est prévu vendredi matin. Avant son arrivée à Saint-Pierre-et-Miquelon, Marine Le Pen avait passé six jours au Québec, dans une atmosphère parfois mouvementée.
Lors de la dernière élection présidentielle de 2012, Marine Le Pen était arrivée en troisième position au premier tour avec 15,81% des suffrages exprimés, soit 416 voix à l'échelle du territoire. Son résultat était même de 22,73% sur la seule commune de Miquelon-Langlade, où Nicolas Sarkozy ne la devançait alors que d'un seul bulletin de vote.
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