A peine adopté, le projet LR critiqué par plusieurs candidats à la primaire

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 04 juillet 2016 - 15:33
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Le retour du cumul des mandats, "ça ne se fera pas", a déclaré François Fillon.
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A quelques mois de la primaire LR, plusieurs candidats ont critiqué ce lundi le projet du parti, adopté samedi sous la direction de Nicolas Sarkozy qui n'a pas encore officialisé sa candidature. François Fillon et Bruno Le Maire ont notamment déploré l'une des mesures: le rétablissement du cumul des mandats.

Plusieurs candidats à la primaire des Républicains (LR) ont critiqué ce lundi 4 le projet du parti, adopté samedi sous la direction de Nicolas Sarkozy, qui devrait officialiser sa candidature dans le courant de l'été. "C'est un projet qui est intéressant. Il est normal qu'un parti ait son projet mais dans la constitution de la Ve République, le président n'est pas l'otage des partis. Donc celui qui se présente devant le peuple se présente avec son projet", a déclaré sur RMC et BFMTV l'ancien Premier ministre François Fillon, qui ne se sent "absolument pas" tenu par ce document.

"Je ne suis pas lié par cette plateforme, d'abord parce qu'il y a dedans des propositions qui me choquent et qui me paraissent de très mauvaises idées", a également déclaré Bruno Le Maire sur France 2. "La première mesure qui est proposée c'est le rétablissement du cumul des mandats. C'est une très mauvaise idée", a dit le député de l'Eure. Selon lui, revenir sur cette mesure phare de la présidence de François Hollande signerait "le retour des fiefs" et de "la baronnie", assurant qu'au contraire, il faut "ouvrir" la vie politique. Le retour du cumul des mandats, "ça ne se fera pas", a également dit M. Fillon.

Le Conseil national des Républicains a adopté samedi à Paris le projet du parti pour 2017, à quelques mois de la primaire, en l'absence de ses principaux candidats dont Bruno Le Maire. Nicolas Sarkozy, au coeur de cette démarche, n'a pas encore officialisé sa candidature. "Quand je vois dans le projet de samedi qu'on propose la dégressivité des allocations chômage, je dis formidable. Sauf que je la proposais en 2011, lorsque j'étais responsable du projet présidentiel et que Nicolas Sarkozy, comme François Fillon, avait écarté cette proposition parce qu'elle allait trop loin. Moi, je ferai ce que je dis. Je tiendrai mes promesses", a affirmé M. Le Maire.

"Ce projet n'a pas complètement associé tout le monde. C'est d'abord le projet de Nicolas Sarkozy", a de son côté déclaré sur France Info Jean-François Copé, également candidat à la primaire. "Le point faible de son projet, c'est que je crains beaucoup que les mêmes causes produisent les mêmes effets, qu'on ne réponde pas à la seule question qui manque: pourquoi allez-vous faire demain ce que vous n'avez pas fait dans le quinquennat précédent", a-t-il poursuivi.

Le député-maire de Meaux s'interroge sur la "méthode de gouvernement" et a de nouveau prôné le recours aux ordonnances en cas d'alternance, "comme De Gaulle en 1958". Autre candidat, Hervé Mariton a dénoncé sur RFI "trop d'hypocrisie" et des "demi-mesures". "Au delà de la critique de l'action des socialistes, du constat de la dépression économique, de la déprime morale de notre pays, (il faut) avoir un regard plus optimiste proposé à nos concitoyens, sur les questions de l'économie, de la vision de l'Europe, des valeurs. Rien de ce qui a été dit samedi ne porte à cela", a-t-il dit.

 

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