Stéphane Le Foll : "il y a un respect de la souveraineté de la Grèce"

Stéphane Le Foll était l'invité de France Info ce lundi matin. Le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture s'est exprimé au sujet du nouveau plan d'aide pour la Grèce et a fait part de sa détermination d'aider le pays à sortir de cette crise.

Projet de compromis posé sur la table

"Il y a une nuit et plusieurs jours de négociation. Je crois que derrière tout ça, une page d'histoire pour l'Europe qui va s'écrire, je l'espère. La France et le président de la République auront cherché tout au long de ces négociations à rendre compatible le maintien de la Grèce dans la zone euro avec aussi les impératifs qui sont liés à la créance".

"Cette discussion porte sur une dimension économique des choses mais aussi sur une dimension politique. C'est ce que défend la France. Ne pas être solidaire à un moment où un pays rencontre une difficulté, ça veut dire qu'une prochaine fois, on pourra avoir la même chose et le même problème. Donc il s'agit à la fois d'être cohérent sur l'objectif d'équilibre que l'on doit trouver mais ferme sur le fait que l'on ne peut pas laisser penser qu'on laisserait tomber la Grèce".

 

Mesures insuffisantes pour Angela Merkel

"Il faut respecter la ligne de l'Allemagne mais il faut aussi respecter ce qu'est la position de la France. J'ai entendu ce qu'a dit Nicolas Sarkozy. Entre la France et l'Allemagne, il n'y a pas d'alignement de l'un sur l'autre. Il y a deux grands pays qui ont une responsabilité. Et ils assument des choix. Je ne comprends pas que la droite française  puisse perdre comme ça le sens de l'Histoire".

"Le sens de l'Histoire c'est que le couple franco-allemand est essentiel à la construction du projet européen".

 

Sortie de la Grèce de la zone euro

"La France défend la position qui consiste à dire: +on doit trouver un accord pour sécuriser ses nouveaux prêts, ces nouveaux financements pour la Grèce mais elle a un impératif, c'est de rassurer et d'engager des réformes+. J'espère qu'il y aura à partir de là un compromis européen qui est à la hauteur de l'enjeu est posé aujourd'hui".

 

Des réformes à partir de mercredi?

"Ce qui est raisonnable c'est de sortir les Grecs et la Grèce de la situation dans laquelle ils sont. Les banques n'ont plus de liquidité. Les Grecs ne peuvent pas retirer plus de 60 euros par jour et avec un risque de faillite générale. Il faut trouver la voie du compromis".

"Il y a un respect de la souveraineté de la Grèce".

"Certains évoquaient de manière très claire la sortie de la Grèce de la zone euro. En Europe, chaque pays a une opinion. On a à tenir l'intérêt général européen. Mais le compromis devra tenir compte d'un certain nombre d'exigences des créanciers".