Terrorisme - L'élection présidentielle sous très haute surveillance, le risque d'une attaque "plus élevé que jamais" (Intérieur)

Lors d'une intervention devant la presse suite à l'arrestation des terroristes présumés de Marseille ce mardi, Matthias Fekl le ministre de l'Intérieur a fait le point sur le dispositif qui sera déployé lors des deux tours du scrutin.

L'attentat aurait dû se produire en pleine période d'élection présidentielle. Les deux hommes arrêtés ce mardi 18 dans le 3e arrondissement de Marseille sont soupçonnés en effet d'avoir planifié une attaque à l'explosif lors de ce rendez-vous sensible, placé sous très haute surveillance. Ils étaient armés et considérés comme "prêts" à passer à l'acte, après s'être radicalisés à la prison de Sequedin (Nord).

Lors de sa brève allocution à la presse peu après 12h30, Matthias Fekl, le ministre de l'Intérieur, n'a dévoilé que très peu d'éléments sur l'avancée de l'enquête. Il a cependant tenu à rappeler le dispositif spécial qui sera déployé pour le scrutin qui s'annonce, et qui était déjà considéré comme un moment sous haute tension sécuritaire.

Le risque terroriste "est plus élevé que jamais" a expliqué le ministre, qui a confirmé le dispositif qui sera mis en place. Pas moins de 50.000 policiers, gendarmes et militaires seront mobilisés et "déployés lors de chaque tour" pour assurer la sécurité du scrutin. A titre de comparaison, sur l'ensemble de l'Euro 2016 de football, qui s'était déroulé quelques semaines après l'attentat de Nice, 60.000 membres des forces de l'ordre avaient été mobilisés, alors que la compétition s'étalait sur un mois. Un chiffre donc à peine supérieur à cette période électorale qui ne s'étend pourtant "que" sur deux semaines, entre le premier tour le dimanche 23 avril et la désignation du nouveau président le dimanche 7 mai.