Trop en retrait, Marine Le Pen critiquée au sein même du FN


Depuis la présidentielle, Marine le Pen se montre relativement discrète, que ce soit dans les médias ou dans son rôle d'opposante, préférant les communiqués aux apparitions.
Si après une campagne de cette ampleur, il n'est pas étonnant qu'elle se soit mise en retrait quelques temps, la présidente du Front national n'a pas vraiment attiré l'attention depuis sa rentrée politique du 9 septembre.
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Une prise de distance qui susciterait une montée des critiques au sein même de son parti déjà miné par les divisions depuis quelques mois. Au point de contester son incontestable position? Personne ne semble oser aller jusque-là.
Marine Le Pen n'a pas réussi à s'installer dans le fauteuil de premier opposant que lui offrait sa place au second tour de la présidentielle. Le poste lui a été ravi par Jean-Luc Mélenchon et est désormais contesté par Laurent Wauquiez qui braconne sur ses terres.
"Peut-elle rebondir? Mais, au fond, surtout, en a-t-elle envie?", n'hésite pas à interroger un membre du bureau politique du FN cité par Europe 1. Ces bruits de couloirs évoquent une Marine Le Pen fatiguée de systématiquement monter au créneau, dans un parti ou les "ténors" et les parlementaires (10 en tout) restent rares.
Après des législatives et sénatoriales décevantes et une campagne présidentielle où elle a, semble-t-il, épuisé ses sujets sans vraiment convaincre, Marine Le Pen n'apparaîtrait plus comme l'alternative crédible qu'elle souhaitait incarner, comme en manque de chevaux de bataille. Il faut ajouter à cela la difficulté à fixer un cap dans un parti divisé sur des sujets fondamentaux comme l'euro.
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Sa maigre tournée des fédérations, 11 visites en six mois, ne suffit guère à redonner une impulsion à la présidente du FN qui risque de s'enliser dans une faiblarde opposition systématique ou victimisation, techniques déjà bien fatiguées et sur lesquelles Jean-Luc Mélenchon lui fait une sévère concurrence.
La fin de l'ère Le Pen au Front national? On en semble encore loin. Personne ne s'est déclaré contre elle en prévision du Congrès du FN organisé le 10 et 11 mars prochain.
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