Une année 2015 "horrible" pour le président du Crif
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, a qualifié d'"horrible" l'année 2015, "pour les Juifs, pour les journalistes, pour les policiers, et finalement pour tous les Français", samedi soir lors d'un hommage aux victimes des attentats de janvier 2015.
"C'est bien toute la France qui est menacée et désormais chaque Français", a-t-il estimé, en voyant dans les victimes des attentats de janvier et novembre "le symbole d'une jeunesse brisée", "d'une vie anéantie par la barbarie de fanatiques".
Un "rassemblement unitaire d'hommage" aux victimes des attentats de janvier 2015 a eu lieu dans la soirée, à l'issue du shabbat - le repos juif de fin de semaine -, devant l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, à l'appel du Crif.
Sur une estrade ont été alignées 19 bougies: 17 pour les morts des attentats de janvier, une pour celles du 13 novembre, et une dernière pour toutes les victimes du terrorisme.
Elles ont été allumées une à une par plusieurs responsables, représentant notamment les différents cultes, dont le grand rabbin de France, Haïm Korsia, l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, et le dirigeant du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, ainsi que par le Premier ministre Manuel Valls et le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy.
"Au nom d’Allah, (les terroristes) veulent imposer au reste du monde leur conception de la charia. Dans ce but, ils utilisent les moyens les plus barbares. S'ils ne partagent pas leur fanatisme, les musulmans sont parmi les premières victimes de cette aberration religieuse", a encore poursuivi Roger Cukierman.
Le vendredi 9 janvier 2015, Amédy Coulibaly prenait en otages les clients et employés de l'Hyper Cacher, tuait quatre d'entre eux, tous juifs, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada, avant d'être tué par la police.
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