Xavier Bertrand n'est "pas macroniste", et il le montre
Il n'est plus membre des Républicains, pas même des Constructifs, depuis l'élection de Laurent Wauquiez et ce qu'il voit comme une dérive droitière. Mais Xavier Bertrand ne compte pas apparaître comme une nouvelle "prise de guerre" d'Emmanuel Macron. Et il le fait comprendre dans une interview au Parisien publiée mardi 16.
Le président de la région Hauts-de-France refuse de sombrer, à nouveau, dans l'obligation "de critiquer violemment et systématiquement ce que fait le camp d’en face" comme il a pu le faire lorsqu'il était secrétaire général de l'UMP. "Ma conception du rôle d’un élu, ce n’est pas d’être le premier opposant mais bien le premier proposant".
Ce qui visiblement ne l'empêche pas d'avoir à redire sur la politique d'Emmanuel Macron. Sur l'immigration? "Aucune perspective. Le compte n’y est pas". "Sur toutes les questions régaliennes, je ne pense pas qu’il ait totalement conscience des menaces". La hausse de la CSG? "Pas convenable", juge Xavier Bertrand critiquant un président de la République qui "fait beaucoup plus confiance à la haute fonction publique qu’il ne fait confiance aux élus de terrain".
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Xavier Bertrand n'a tout de même "pas peur de dire" que la dernière réforme du code du travail va "dans le bon sens" ou que sur le plan international, "l’image de la France est de retour". Des propos qui ne doivent pas selon lui alimenter les rumeurs de rapprochement entre l'ex-ministre et la majorité: "Je sais que beaucoup pensent que je suis en train de me rallier ou de me préparer à me rallier, mais ça ne sera pas le cas. Car je ne suis pas macroniste, je ne suis pas En Marche".
Et de marteler une nouvelle fois qu'il n'a pas d'autres ambitions que de continuer à travailler pour sa région.
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