Australie : la presse révèle de nombreux cas de maltraitance de migrants envoyés sur l'île de Nauru

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 10 août 2016 - 21:20
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Une vue aérienne de Nauru
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©Tatters/Flicker
L'île de Nauru, un Etat indépendant très lié à l'Australie, ne fait que 21 kilomètres carrés.
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L'Australie envoie les demandeurs d'asile dans un centre d'accueil situé sur l'île de Nauru, un Etat indépendant du Pacifique qui accepte cette présence. Là, la presse révèle qu'ils y subissent de nombreux sévices.

C’est l’un des plus petits Etats du monde avec seulement 21 kilomètres carrés. Mais c’est aussi le territoire où les réfugiés qui essaient de rejoindre les côtes australiennes se font refouler par les autorités de Canberra. Et se retrouvent à Nauru dans un environnement intégralement hostile, à 3000 kilomètres de la terre qu’ils voulaient rejoindre.

Le quotidien britannique le Guardian a en effet publié ce mardi 9 plus de 2.000 fichiers, les "Nauru files" rapportant des situations de maltraitances que subissent ces migrants une fois arrivés sur l’île. Violences sexuelles, suicides, auto-mutilations, les fichiers rédigés par des membres du personnel du centre de détention sont accablants. Ils mettent aussi en lumière le fait que les gardiens sont les principaux auteurs de ces sévices.

Les enfants seraient ainsi particulièrement touchés. Les faits révélés par le journal rapporte ainsi le cas d’une fillette qui se serait cousue la bouche devant des gardiens hilares, d’une autre qui aurait tenté de se pendre ou d’une troisième qui s’est vu autoriser une douche plus longue que la normale en échange de faveurs sexuelles.

L’affaire rappele que l’Australie a choisi d’utiliser la "manière forte" pour faire face à l’afflux de migrants sur ses côtes. Outre des messages rappelant que l’Australie ne souhaite pas accueillir de migrants, le pays a privatisé des centres d’accueil sur des territoires étrangers où il envoie systématiquement tout ceux qui déposent une demande d’asile. Amnesty International accuse Canberra de fermer les yeux sur ces abus afin de dissuader au maximum les migrants de tenter la route vers l’Australie. Et si le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a annoncé que ces « Nauru files » seraient examinés, il est d’ores et déjà exclu de changer quoique ce soit à la politique migratoire australienne.

 

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