La Corée du Nord a tiré un missile balistique près des côtes japonaises

Pour la quatrième fois depuis le mois de janvier la Corée du Nord a procédé au tir de missiles mercredi. Si l'un des deux missiles balistiques a explosé lors de son lancement, l'autre s'est abîmé à 250 kilomètres des côtes nippones. Le Premier ministre japonais Shinzô Abe dénonce un "acte scandaleux"

La Corée du Nord a tiré deux nouveaux missiles mercredi 3 en direction du Japon. Selon Tokyo le missile se serait abîmé à 250 kilomètres des côtes japonaises et aurait de fait, pour la première fois depuis 1998, atteint la Zone économique exclusive (ZEE) de l'archipel, dans laquelle le Japon n'est pas totalement souverain mais exerce des droits souverains en matière d'exploration, d'exploitation et de gestion des ressources naturelles.

Selon plusieurs sources militaires les missiles étaient de moyenne portée. L'un aurait explosé dès son lancement et l'autre serait parvenu à survoler la Corée du Nord sur 1.000 kilomètres avant de s'abîmer près des côtes japonaises. Le Premier ministre japonais Shinzô Abe a dénoncé un "acte scandaleux" et "une menace sérieuse à la sécurité du pays", lui qui a remanié son gouvernement mercredi 3 et placé une nationaliste affirmé au ministère de la Défense. 

Ce tir intervient quelques semaines seulement avant le lancement de nouveaux exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, qui sont chaque année source de nouvelles tensions dans la péninsule. Il intervient aussi deux semaines après le tir de trois missiles balistiques qui, selon Pyongyang, simulaient des frappes nucléaires préventives sur des ports et des aérodromes sud-coréens abritant des armes américaines.

Ce tir, le quatrième depuis janvier, est une nouvelle violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Washington a rapidement réagi et le département d'Etat a affirmé que les Etats-Unis étaient "prêts (...) à nous défendre nous, ainsi que nos alliés contre toute attaque ou provocation". Suite à ces deux nouveaux tirs les Etats-Unis et le Japon "vont demander une réunion d'urgence du Conseil de sécurité" a indiqué l'ambassadrice américaine Samantha Power.