Le pape François devant le patronat italien : non aux passe-droits et à la malhonnêteté

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 27 février 2016 - 17:51
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Le Pape François lors de la messe de Noël de 2015.
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©Vincenzo Pinto/AFP
"Votre voix doit toujours être celle de la justice qui refuse les passe-droits et le favoritisme" ainsi que "la malhonnêteté", a-t-il notamment déclaré.
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Le pape François a reçu ce samedi des milliers de patrons et de cadres venus de toute l’Italie, pour une réunion sans précédent. A cette occasion, le souverain pontife a rappelé qu'il fallait constamment refuser les "passe-droits" et accorder plus d'importance aux jeunes et aux personnes âgées.

Le pape François a reçu ce samedi 27 au Vatican 7.000 entrepreneurs et cadres affiliés à la Confindustria, l'organisation patronale italienne, lors d'une réunion sans précédent en plus d'un siècle durant laquelle il leur a demandé de refuser "passe-droits" et "malhonnêteté". "Votre voix doit toujours être celle de la justice qui refuse les passe-droits et le favoritisme" ainsi que "la malhonnêteté", a lancé le pape argentin, très préoccupé par les questions sociales, devant l’aréopage du patronat italien rassemblé dans la grande salle Paul VI.

C'était la première fois en 106 ans d'histoire de la Confindustria qu'un pape recevait une délégation de ses patrons venus de toute l'Italie. Le népotisme et les pots-de-vin restent répandus dans le tissu économique italien. Devant les patrons italiens, le pape de 79 ans, pâle et les traits tirés, leur a demandé d'accorder "une attention majeure" aux jeunes, "prisonniers de la précarité et de longues périodes de chômage", qui ont besoin de travailler pour leur "dignité".

Il leur a aussi demandé de prendre en considération les personnes âgées: elles "pourraient encore apporter des ressources et de l'énergie pour une collaboration active", a-t-il plaidé. Pour le pape, "la culture du déchet", qu'il critique sans cesse, met au rebut ces deux populations.

Lors d'audiences publiques au Vatican, le pape argentin a plusieurs fois pris la défense de travailleurs menacés de licenciement, fustigeant "l'argent-roi" et la finance aveugle. Il réfute néanmoins être "marxiste". Selon lui, les propos radicaux qu'il tient correspondent parfaitement à la doctrine sociale de l'Eglise, formulée déjà à la fin du XIXème siècle sous le pape Léon XIII.

 

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