L’étrange docteur Fauci envisage désormais des traitements précoces

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FranceSoir
Publié le 11 août 2021 - 22:54
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Le Dr Anthony Fauci, le 19 novembre 2020
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Brendan Smialowski / AFP
Si faux...
Brendan Smialowski / AFP
Depuis quelques jours, le docteur Anthony Fauci, conseiller à la Maison-Blanche dans la crise sanitaire, enchaîne des interviews plus surprenantes les unes que les autres.
 
Tout en continuant à encourager la politique vaccinale, le docteur Folamour du vaccin qui déclarait il y a encore quelques mois que les États-Unis seraient protégés d’ici l’été 2021 grâce à la vaccination, se montre aujourd’hui plus prudent dans ses allégations. Reconnaissant que les vaccinés sont tout autant susceptibles d’attraper le Sars-CoV-2 que les non vaccinés, il recommande désormais le port du masque, quel que soit le statut de vaccination. 

 
Quoique l’on pense de la vaccination, qu’elle puise être un outil intéressant dans la lutte contre le virus ou non, elle n’est plus le Saint-Graal annoncé il y a quelques mois. L’épidémie repart très fortement un peu partout et touche de manière particulièrement virulente les pays qui ont un fort taux de vaccination dans la population, notamment les États-Unis. Par ailleurs, les très nombreux variants qui échappent au vaccin semblent avoir changé la donne. 
 
Tableaux d’Israël, États-Unis, Islande et Gibraltar issus de JH University.
 
Israël
 
Nombre de contaminations
 
 
Vaccination
Etats-Unis
 
Nombre de contaminations
 
Vaccination
 
 
Gibraltar
 
 
Vaccination
 
 
Islande
 
Nombre de contaminations
 
 
Vaccination
 
 
Cette situation critique fait douter de plus en plus les autorités médicales, et de très nombreux gouvernements envisagent désormais les traitements.
 
C’est également dans ce sens qu’il faut comprendre la longue interview d’Antony Fauci datée du 3 août. Interrogé par J Stephen Morrison, vice-président du Center for Strategic and International Studies (CSIS), Anthony Fauci déclare :
« Si les vaccins, y compris les rappels, restent d'une importance vitale, nous reconnaissons de plus en plus que les thérapies - sûres, efficaces, évolutives et abordables - ne sont pas moins essentielles à toute solution durable dans la lutte contre la pandémie pour toutes les populations d'Amérique et de tous les pays - riches, pauvres et intermédiaires. La demande de thérapies restera urgente et forte, y compris celles déployées au début de l'infection. »
Après avoir reconnu qu’il avait « davantage conscience de l’importance des thérapies », il recense les différentes molécules employées et s’évertue à commenter tous les obstacles rencontrés pour chacune d’elle. Prenant l’exemple des anticorps monoclonaux, il reconnaît que nombre d’entre eux sont prometteurs tout en se montrant prudent quant à leur efficacité sur les variants. Il ne s’attarde pas très longtemps sur le remdesivir, traitement qu’il a recommandé pendant de nombreux mois, et se contente de dire que sa valeur a fait l’objet de nombreux débats, tout en ajoutant un peu plus tard dans la vidéo qu’il est très bon s'il est utilisé suffisamment tôt et de manière appropriée.
 
Il oublie au passage de mentionner ce que tout praticien honnête connaît de cette molécule, à savoir qu’elle est toxique pour les reins, le foie et le cœur et qu’elle n’apporte aucune amélioration dans la prise en charge du Sars-CoV-2. Dans un communiqué daté du 20 novembre 2020, l’OMS a écrit : « le médicament antiviral remdesivir n’est pas recommandé pour les patients admis à l’hôpital avec la Covid-19, quelle que soit la gravité de leur maladie. Car il n’y a actuellement pas de preuve qu’il améliore la survie ni qu’il permette d’éviter d’être placé sous ventilation artificielle ». 
 
Quand vient le débat sur l’hydroxychloroquine et l’ivermectine, il se montre également avare en explications et parle de "faux départs". Toute son argumentation manque sérieusement d’éléments scientifiques crédibles. Que ce soit pour les anticorps monoclonaux ou les traitement précoces, aucun chiffre, aucune  étude ne sont mentionnés. On sent qu’il a envie d’en finir pour promouvoir les nouvelles molécules qui sont en développement, se félicitant des 3,2 milliards de dollars investis par l’État pour des partenariats avec Pfizer, Merck, Roche et Atea.
 
Puis vient la partie la plus surprenant de ce long entretien, dans laquelle il explique qu’il faut trouver un antiviral qui bloque le Sars-CoV-2 dès le début de l’infection. Il souhaite que ce traitement présente peu d’interactions médicamenteuses, qu’il soit peu toxique et soit sous forme de comprimés. Il termine cette allocution en s’exclamant « Donnez-moi ça et je serai très heureux ».
 
Quand on entend une déclaration pareille, il faut être bien sanglé sur sa chaise pour ne pas partir à la renverse et ne pas prêter de duplicité à Anthony Fauci durant les 2 minutes d’entretien dans lesquelles il feint encore d’ignorer les centaines d’études et de témoignages de médecins sur l’efficacité de l’ivermectine et de l’hydroxychloroquine, associées généralement aux antibiotiques.
 
Parmi les médecins qui ont osé prescrire, on peut citer les docteurs Vladimir Zelenko, Peter McCullough et Pierre Kory pour les États-Unis, et les professeurs Didier Raoult et Christian Perronne pour la France sans oublier tous les médecins généralistes qui ont affrontés les foudres des organismes régulateurs pour avoir désobéi aux directives officielles doliprane et dodo.
 
Malgré ses airs contrits et ses bons sentiments en bandoulière, Anthony Fauci, dont les filandreuses et sinueuses explications semblent se tenir loin de la science mais emprunter davantage au commercial ou au politique, auront certainement du mal à inspirer à ceux qui les écoutent la confiance dont ils ont été privés depuis longtemps.
 
 

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