Chine-Taïwan : le Japon appelle au réveil international

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France-Soir, avec AFP
Publié le 08 août 2023 - 19:45
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F. Froger / Z9, pour FranceSoir
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

DÉPÊCHE — Parallèlement à la guerre en Ukraine, la tension monte entre la Chine et Taïwan. Mardi 8 août, après que l'île a supporté les intimidations militaires chinoises pendant un an, l'ancien Premier ministre japonais Taro Aso a pris position et appelé la communauté internationale à "se réveiller".

Soutenu par les États-Unis, Taïwan fait en quelque sorte face à la Chine comme l'Ukraine fait face à la Russie. La présidente de l'État souverain, Tsai Ing-wen, a d'ailleurs expliqué que ces tensions régionales traduisaient des "frictions entre régimes autoritaires et démocratiques", qui arrivaient à un "point critique". Comme la Russie considère que l'Ukraine est historiquement un territoire qui lui appartient, il en va de même pour la Chine vis-à-vis de Taïwan.

Aussi, depuis la visite à Taïwan de Nancy Pelosi en août 2022, la colère de Pékin ne fait que monter et la Chine joue les gros bras à coups d'exercices militaires sur le détroit.

Aujourd'hui, proche voisin des deux adversaires, c'est le Japon qui s'est fait entendre : "La chose la plus importante pour nous, maintenant, est qu'il n'y ait pas de guerre dans la région, y compris dans le détroit de Taiwan", a ainsi déclaré l'ancien chef de gouvernement japonais dans son intervention devant le forum qui réunit chaque année des experts maritimes et de défense.

"Nous devons nous réveiller maintenant. De Taïwan aux États-Unis, et aux autres pays du même bord, il est temps de démontrer notre volonté et notre détermination à nous battre, et notre pouvoir de dissuasion", a-t-il ajouté. Le Japon "doit être le premier à exprimer [sa] position et aussi à envoyer un message clair à la communauté internationale, y compris la Chine", a poursuivi Taro Aso. Toujours considéré comme un poids-lourd au sein du parti libéral japonais, M. Aso a encore de l'influence sur les décisions qui sont prises par le pays du soleil levant. Peut-être donc, qu'il aurait choisi son camp...

De son côté, la présidente de Taïwan affirme sa position : "Nous ne recherchons pas la confrontation militaire et souhaitons une coexistence pacifique, stable et profitable avec nos voisins, mais Taïwan est toujours prête à défendre sa démocratie et son mode de vie". Avant d'assurer être déterminée à combattre "l'expansion de l'autoritarisme".

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