Procès des attentats du 13 novembre 2015 : la parole aux accusés

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 02 novembre 2021 - 01:01
Image
Des soldats positionnés à Saint-Denis le 18 novembre 2015 près de la planque des terroristes
Crédits
© THOMAS SAMSON / AFP/Archives
Des soldats positionnés à Saint-Denis le 18 novembre 2015 près de la planque des terroristes
© THOMAS SAMSON / AFP/Archives

La parole est aux accusés: après avoir côtoyé l'horreur auprès des rescapés et des proches des victimes, la cour d'assises spéciale de Paris interroge à partir de mardi les complices présumés des attentats du 13 novembre 2015, en commençant par Salah Abdeslam.

Nouvelle phase de ce procès hors normes, les quatorze accusés présents à l'audience - six autres, dont cinq sont présumés morts, sont jugés par défaut - seront interrogés sur leur personnalité, leur parcours scolaire et professionnel ou leur passé judiciaire.

"C'est une étape incontournable et essentielle du procès", remarque Adrien Sorrentino, l'un des avocats de la défense.

Seules quatre journées sont consacrées à cet examen.

"A première vue, cela nous paraît court", ont estimé les avocats de Salah Abdeslam, Mes Olivia Ronen et Martin Vettes. "On peut également s'interroger sur la décision d'exclure l'aspect religieux de cet interrogatoire de curriculum vitae, alors même qu'elle fait partie intégrante de (sa) personnalité", ont-ils ajouté.

Seul membre encore en vie des commandos du groupe Etat islamique (EI) qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis, leur client ne sera pas non plus questionné à ce stade sur les crimes qui lui sont reprochés.

La cour d'assises spéciale n'abordera son rôle dans les attentats jihadistes les plus meurtriers jamais commis sur le sol français qu'à partir du mois de janvier.

Dès l'ouverture des débats le 8 septembre dernier, le Franco-Marocain, aujourd'hui âgé de 32 ans, a rompu spectaculairement avec le silence quasi-total qu'il observait depuis son arrestation à Bruxelles en avril 2016, après quatre mois de cavale.

Le premier jour, Salah Abdeslam, à l'isolement total depuis cinq ans et demi, s'était présenté comme un "combattant de l'Etat islamique" puis avait pris la parole pour dénoncer ses conditions de détention.

Le 15 septembre, invité par le président de la cour Jean-Louis Périès à faire une déclaration "succincte", il avait glacé la salle d'audience. "On a visé la France, des civils, mais il n'y avait rien de personnel", avait-il déclaré. "François Hollande savait les risques qu'il prenait en attaquant l'Etat islamique en Syrie".

Après Salah Abdeslam, la cour examinera mardi la personnalité de son ami d'enfance Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau" des attentats de Bruxelles en mars 2016.

Depuis le début du procès, on ne l'a entendu qu'une seule fois parler spontanément, quand il s'est plaint des "contraintes" de sécurité imposées selon lui par les gendarmes. "J'ai envie de parler avec mon pote" Salah Abdeslam, avait-il alors éructé.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.