Angers : les parents de la petite Ayana acceptent son décès "programmé"
C'est la maman de l'enfant qui a annoncé, les larmes aux yeux, la terrible décision. Suite à l'expertise confirmant que le cerveau de la petite Ayana est "irrémédiablement détruit", les parents de l'enfant qui se battent depuis plusieurs jours pour que leur bébé de sept mois ne soit pas débranché ont fini par accepter l'inévitable. Un protocole de fin de vie devrait être mis en place dans les prochains jours et "la mort du bébé va être programmée d'ici six à huit jours", a révélé sa mère.
"Les conclusions de l'expert sont formelles: cet enfant a un cerveau irrémédiablement détruit", a expliqué face à la presse l'avocat des parents d'Ayana. Une sentence qui est venue confirmer celle de l'équipe médicale qui s'occupe du bébé depuis 43 jours maintenant au CHU d'Angers (Maine-et-Loire) et qui avait ainsi estimé la semaine dernière "qu’il était préférable d’interrompre la réanimation lourde". Une décision lourde de conséquence et prise en accord avec les parents, du moins dans un premier temps, comme le veut la loi.
Très éprouvés, la mère et le père avaient finalement fait savoir par voix de presse, toujours la semaine dernière, qu'ils s'opposaient à l'arrêt des traitements. Réclamant "la vérité" et disant "croire au miracle", ils s'étaient entourés d'un avocat qui avait alors introduit un recours auprès du tribunal administratif. Ce dernier avait alors ordonné une expertise médicale sur l'état de l'enfant.
Celle-ci "a été très utile et a permis aux parents de comprendre la situation dans laquelle ils étaient", a confirmé leur avocat. "Cette enfant a eu le cerveau détruit par une hyperthermie maligne. C'est la fièvre de 42,5°C qui est à l'origine de cette destruction. Si cette fièvre avait été traitée en temps et en heure, nous ne serions pas au chevet d'un bébé qui est sur le point de mourir", a ajouté le conseil avant d'annoncer vouloir désormais "s'atteler à la responsabilité lourde du Samu d'Alençon".
En effet, vaccinée avec deux vaccins dans la journée du 5 mai, Ayana avait ensuite développé une forte fièvre. A tel point que ses parents, dans la nuit du 5 au 6, avaient contacté le SAMU qui ne s'était pas déplacé. Les parents ont déposé une plainte pour "non-assistance à personne en danger".
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