C8 écope d'une amende de 500.000 euros pour des propos "complotistes" sur TPMP

DÉPÊCHE — Entre drogue, pédophilie et adrénochrome, le "prince de la coke" Gérard Fauré avait suscité un tollé sur TPMP, le 9 mars dernier. Aujourd'hui, l'ARCOM inflige une amende de 500.000 euros à C8 pour ces propos "de nature à porter atteinte aux droits" des personnes visées, ainsi qu'au "respect de leur honneur et de leur réputation".

Le 9 mars dernier, "Touche pas à mon poste!" (TPMP) accueillait Gérard Fauré, présenté comme "l'ex-dealer du tout-Paris", pour l'interroger notamment sur la consommation de cocaïne de l'humoriste Pierre Palmade.

Selon l'ARCOM, l'invité a alors "accusé nommément plusieurs personnalités publiques de consommation de produits stupéfiants". Mais il ne s'est pas arrêté là. "Pédophilie et consommation d'adrénochrome, une substance présentée à l'antenne comme étant issue de sang d'enfants kidnappés et sacrifiés", stipule le régulateur.

Le pire, c'est que personne sur le plateau — pas même son animateur Cyril Hanouna, ne s'est levé pour condamner ces propos "complotistes" ! L'ARCOM constate même "une certaine complaisance à l'égard de l'invité, relancé régulièrement et encouragé à développer certains de ses propos, l'animateur allant jusqu'à crédibiliser une partie de ces derniers, notamment les plus graves".

Ainsi, au sujet de l'adrénochrome, Cyril Hanouna a déclaré : "Il y a des gens qui disent que ça existe" et "il a raison de le dire". Et d'ajouter que ses propos "n'engagent que lui".

L'adrénochrome est une molécule produite naturellement par oxydation de l'adrénaline. La thèse soutenue par certains, exposée ici par Gérard Fauré, veut que des enfants soient enlevés par des puissants de ce monde pour procéder à des rites sataniques ou pédophiles. La panique générée créerait de l'adrénochrome dans le sang des enfants, qu'ils puiseraient alors directement pour le consommer ensuite.

Selon Gérard Fauré, Pierre Palmade et Céline Dion en seraient friands.

Vrais ou faux, ses propos ont valu à C8 une nouvelle réprimande, ce qui fait monter leur compteur à plus d'une vingtaine occurrences depuis 2012.