Disparues de Perpignan : Jacques Rançon avoue le meurtre de Marie-Hélène Gonzales
C'est un pas de plus dans l'enquête sur les "disparues de Perpignan". Jacques Rançon, déjà mis en examen pour le meurtre de Mokhtaria Chaïb (19 ans), retrouvée poignardée et mutilée en 1997, a avoué avoir tué Marie-Hélène Gonzales (22 ans), dont le corps avait été découvert en 1998.
Des aveux qui confortent la thèse de l'œuvre d'un tueur en série ayant opéré dans le quartier de la gare de Perpignan, et dont aurait pu avoir été victime une autre femme.
Pendant des années, le mystère des "disparues de Perpignan" a entraîné la psychose dans la ville. Entre 1995 et juin 1998, une femme a disparu, deux ont été retrouvées mortes et une quatrième avait pu échapper à son agresseur. Elles avaient entre 17 et 22 ans.
Ce n'est que 17 ans après l'affaire Mokhtaria Chaïb, en 2014, que Jacques Rançon a été mis en examen pour ce crime. Les progrès de la médecine légale ont permis de découvrir des traces de son ADN sur la chaussure de la victime. Il a avoué les faits avant de se rétracter.
Lors de cette garde à vue, il avait nié tout lien avec la mort de Marie-Hélène Gonzales. Mais il a finalement avoué le meurtre "spontanément", selon son avocat, interrogé par i>Télé. Il a également avoué la semaine dernière l'agression en 1998 d'une jeune femme de 19 ans à l'époque. Poignardée à plusieurs reprises au ventre, elle avait pu s'échapper.
Le cas de Tatiana Andujar, disparue en 1995 et dont le corps n'a jamais été retrouvé, reste toujours un mystère. Une cinquième victime avait été retrouvée morte à Perpignan en 2001, renforçant la psychose autour d'un tueur en série. Mais c'est un autre homme, Marc Delpech, qui a avoué, a été reconnu coupable de ce meurtre et a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle en 2004.
Jacques Rançon avait déjà été condamné pour viol en 1994 et pour menaces de mort envers son ex-compagne en 2013.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.