Disparus d'Orvault : Hubert Caouissin, le beau frère de Pascal Troadec, déclare avoir découpé et brûlé les corps
C'est un témoignage bien macabre qu'a donné aux enquêteurs Hubert Caouissin. Le beau-frère de Pascal Troadec, le père de la famille disparue, lors de sa garde à vue. Après être passé aux aveux dimanche 5, il aurait détaillé les circonstances des quatre meurtres qu’il a reconnus avoir commis à cause d’un différend familial lié à un héritage mal partagé.
Selon les informations de RTL, le suspect a raconté lors de son audition avoir fait le guet devant la maison familiale à Orvault la nuit de la disparition. "Son intention est d'espionner pour voir s'il pourrait recueillir des informations sur ce problème successoral. M. Caouissin va venir avec un stéthoscope qu'il va appliquer sur la fenêtre pour tenter d'écouter à l'intérieurle procureur de la République de Nantes Pierre Sennès, lors d'une conférence de presse tenue ce lundi après-midi.
"Plus tardivement dans la soirée, il va rentrer et se cacher dans la buanderie. Il va attendre qu'ils aillent se coucher et là, il va rentrer dans le domicile, avec l'intention de récupérer une clé aperçue sur un meuble", continue t-il. "Ils (les Troadec) vont se retrouver nez-à-nez avec lui. Il va y avoir une altercation, dans des conditions qui restent à préciser. Il semble que Pascal Troadec soit descendu avec un pied-de-biche. M. Caouissin va s'emparer du pied de biche." La scène qui suit est d'une "grande violence" mais doit encore être précisée. Après être rentré chez lui pour avertir son épouse de son crime, le soir du 17 février, Hubert Caouissin va revenir dans la maison "dans l'intention de nettoyer et d'emporter les corps". Le 18 au soir, il va mettre les corps des quatres victimes dans le véhicule de Sébastien Troadec et va s'efforcer de faire disparaître les corps pendant plusieurs jours. "il semble que les corps aient été démembrés, une partie enterrée, l'autre partie brûlée", précise Pierre Sennès.
Le beau-frère et sa femme, la sœur de Pascal Troadec, sont arrivés sous bonne escorte vers 13h20 ce lundi 6 midi, au palais de justice de Nantes. Pour le moment, le parquet relève le chef d'assassinat et le délit d'atteinte à l'intégrité des cadavres. Mais le motif d'inculpation reste à déterminé, le parquet se penche sur la "question de la préméditation" qui différencie l'assassinat de l'homicide involontaire, a expliqué Pierre Sennès. Après l'homicide, le couple va ensuite nettoyer la voiture dans le but d'effacer le sang et la déposer à Saint-Nazaire. "Son idée était d'orienter les fouilles vers le port.Une sorte de diversion". Un gros travail de clarification et de précision reste à fournir par les enquêteurs. Interrogé sur son espoir de retrouver les corps des victimes, le procureur s'est montré confiant. "Il a donné des indices imparfaits, mais il y a une localisation qui devrait nous permettre d'avancer", a-t-il précisé.
Ingénieur à Brest, Hubert Caouissin a été "victime d’un gros burn-out, il y a un peu plus de trois ans" a témoigné auprès du Parisien la mère du suspect. "Il commençait tout juste à remettre le pied à l’étrier", a t-elle ajouté. Elle a également confirmé les relations "très tendues" qui existaient entre son fils et Pascal Troadec mais ne croit pas en l’histoire des lingots d’or, hérités par le père de famille disparu et sa sœur. Elle parle plutôt d'"une légende familiale". Le parquet a requis le placement en détention provisoire d'Hubert Caouissin et de sa compagne. Cette décision interviendra tardivement dans la soirée.
Le rôle de la sœur de Pascal Troadec reste encore à déterminer. Selon une source proche du dossier elle se murait dans le silence dimanche soir. Ce couple a habité un temps à Plouguerneau, non loin de Brest. C’est dans ce secteur, dans la localité de Dirinon qu’ont été retrouvés des effets personnels des membres de la famille Troadec. Cette dernière n’avait plus donné signe de vie depuis la nuit du 16 au 17 février. La sœur de la mère de famille avait donné l’alerte une semaine plus tard, s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles.
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