Emeutes de Trappes : trois policiers renvoyés devant la justice

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VL
Publié le 28 mars 2015 - 17:26
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Un policier en uniforme.
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©Charles Platiau/Reuters
Trois policiers sont accusés d'avoir fait preuve d'une violence excessive lors de l'arrestation d'un jeune homme de 20 ans.
©Charles Platiau/Reuters
Trois policiers des Yvelines devraient être renvoyés devant le juge d'instruction pour une interpellation musclée lors des émeutes de Trappes de juillet 2012. Ils avaient bénéficié d'un non-lieu annulé mardi 24 par la Cour d'appel de Versailles.

Ils avaient d'abord bénéficié d'un non-lieu mais la justice est revenue sur sa décision. La Cour d'appel de Versailles a annulé mardi 24 la décision d'un juge d'instruction concernant trois policiers. Ils étaient accusés d'avoir battu lors de son interpellation un jeune homme de 20 ans, durant les émeutes de Trappes (Yvelines), en juillet 2012.

Le juge d'instruction versaillais avait décidé qu'il n'était pas opportun d'engager des poursuites, décision annulée donc par la Cour d'appel. Celle-ci considère dans son arrêt du 24 mars qu'il existait "des motifs plausibles de soupçonner que la force déployée à l'occasion de l'interpellation (…) n'était pas strictement nécessaire, ni proportionnée".

Dans la nuit du 19 au 20 juillet 2012, des émeutiers s'en étaient pris au commissariat de Trappes. Ils réclamaient la libération d'un homme interpellé pour s'être opposé au contrôle d'identité de sa femme intégralement voilée.

La victime, Alexandre Costanzo, 20 ans à l'époque, prétend s'y être rendu en curieux, sans intention agressive. Il aurait fuit devant une charge de plusieurs policiers. Selon la Cour d'appel de Versailles, les policiers l'ont "criblé de coups de matraques, de coups de pieds et de coups de poing". Un comportement que les fonctionnaires justifient par la rébellion du jeune homme et le contexte difficile d'une émeute dans laquelle ils étaient pris pour cible.

Alexandre Costanzo avait eu la cheville fracturée et une plaie au crâne entre autres blessures, entrainant une interruption totale de travail de 45 jours. Il doit par ailleurs être jugé le 5 mai prochain pour "violence et rébellion" dans le cadre de cette affaire.

Les trois policiers de l'Unité de sécurisation et d'intervention des Yvelines devraient être à nouveaux mis en examen par un juge d'instruction pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion et avec arme". Une peine punie au maximum de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

 

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