Gilets jaunes : le boulanger arrêté pour avoir refusé de servir des policiers condamné

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La rédaction de France-Soir
Publié le 15 février 2019 - 11:50
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Un policier à Nantes, le 18 mai 2016
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© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives
Le boulanger a reconnu avoir fait un geste obscène au policier.
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L'employé d'une boulangerie parisienne qui avait refusé de laisser des policiers entrer dans sa boutique a été condamné mercredi 13 pour outrage et refus de vente. Il a reconnu les faits.

La vidéo avait été largement partagée sur Internet. L'employé d'une boulangerie parisienne a été condamné mercredi pour avoir refusé de servir un policier lors de l'Acte 12 des Gilets jaunes à Paris, le 2 février dernier.

Il avait invoqué le fait que les fonctionnaires soient cagoulés et armés. De son côté, le policier refoulé a rappelé s'être présenté, "visage complètement découvert, brassard d’identification au bras et sans aucune arme apparente". "Le boulanger a non seulement refusé de laisser entrer les policiers. Il les a aussi insulté et leur a fait des doigts d’honneur", a expliqué un témoin de la scène auprès du quotidien.

L'employé a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête pour "refus de vente" et "outrage". Sa détention a été prolongée le soir même. Par la suite, il a reconnu le fait dans le cadre d'une procédure de "plaider coupable", y compris le fait d'avoir fait un doigt d'honneur au policier selon Le Point, geste qui n'est pas visible sur la vidéo.

Voir: "Gilets jaunes": 8.400 interpellations depuis le début du mouvement

L'homme encourait en théorie un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende, mais le juge a finalement opté pour une peine alternative: 70 heures de travaux d'intérêt général. Il devra donc travailler gratuitement pour une association, une collectivité locale, un service de l'État ou un hôpital. Si la personne travaille déjà, ces tâches doivent être effectuées durant ses heures de loisirs.

Sur les images de la vidéo, on peut entendre le boulanger de 32 ans tenir tête à un agent d’une brigade anticriminalité (BAC).

"Tu vois une arme là?", l'interroge le policier qui veut entrer dans l'établissement. "Je ne sais pas, je vous préviens juste", répond le boulanger, posté à l’entrée de son établissement. "Donc c’est bon, on peut passer?", insiste le fonctionnaire. "Si vous n’avez pas d’arme, oui", persiste l'employé. "Je crois que je vais aller ailleurs, et à un autre moment de la journée, je vais aussi regarder ailleurs", conclut le policier dans un message à peine voilée de ne pas intervenir en cas d'attaque de casseurs.

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