Insultes envers Nadine Morano : Guy Bedos relaxé

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RT
Publié le 14 septembre 2015 - 17:04
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Guy Bedos
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Guy Bedos se défend d'avoir tenu des propos misogynes lors de ses spectacles.
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Guy Bedos a été relaxé dans l'affaire qui l'opposait à Nadine Morano pour "injures envers un dépositaire de l'autorité publique". La députée européenne accusait l'humoriste de l'avoir traitée de "conne" et de "salope" lors d'un spectacle en 2013.

Le tribunal de Nancy a tranché. Ce lundi 14, l'humoriste Guy Bedos a été relaxé dans l'affaire qui l'opposait à la députée européenne Nadine Morano pour "injures envers un dépositaire de l'autorité publique". Alors que le procureur avait requis la semaine dernière une amende d'un montant inconnu et que la plaignante réclamait 15.000 euros de dommages et intérêts, le tribunal a finalement estimé que Guy Bedos était resté "dans la loi du genre" en tant qu'humoriste et qu'il n'avait "pas dépassé ses outrances habituelles" en traitant Nadine Morano de "conne" au cours d'un de ses spectaces.

Les faits remontent à 2013. Lors d'un spectacle dans la ville de Toul (Meurthe-et-Moselle) dont Nadine Morano était à l'époque conseillère municipale d'opposition, il aurait lancé devant une foule de plus de 1.300 personnes: "Nadine Morano a été élue ici à Toul? Vous l'avez échappé belle! On m'avait promis qu'elle serait là... Quelle conne!". Dans la foulée, il aurait également traité la députée européenne de "salope", selon des tweets de cette dernière qui avait alors porté plainte.

Lors de l'audience de lundi 7, Nadine Morano a accusé Guy Bedos d'avoir fait preuve de mysoginie à son égard et d'avoir contre elle "une animosité personnelle qui va au-delà de l'engagement politique". L'un de ses avocats, Me Alain Behr, a quant à lui dénoncé la "bordée d'injures" dont elle avait été victime ainsi que la "volonté de Guy Bedos de mépriser et d'humilier Nadine Morano devant son public". Guy Bedos a "profité de la protection que lui procurait son costume de bouffon pour insulter Mme Morano", a-t-il ajouté tandis que l'accusé contestait la véracité de ces propos. Ces derniers n'ont d'ailleurs jamais pu être vérifiés, faute d'enregistrement sonnore du spectacle.

"On veut m’accuser d’avoir tenu des propos infamants sur les femmes. C’est tout le contraire de mes convictions", a rétorqué Guy Bedos, se défendant de mysoginie. "Il y avait toute une kyrielle de personnalités égratignées dans le spectacle de M. Bedos", a quant à lui soutenu son avocat Me Stéphane Cherqui, dénonçant une "instrumentalisation" de la part de Nadine Morano.

Samedi 12, en dépit de la menace d'amende qui planait sur lui, Guy Bedos a réitéré ses insultes sur le plateau d'On n'est pas couché. Après avoir refusé de parler de Nadine Morano, il a fini par lâcher, sous les rires du public: "15.000 euros, quand même! 15.000 euros. Ça ne va pas, non? Connasse!"

 

 

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