Kevin Philippy, dont la voiture de police avait été incendié, a été promu gardien de la paix
Il était devenu pour les internautes "Kung fu Cop". Kevin Philippy, l'adjoint de sécurité de Paris dont la voiture avait été incendiée par des casseurs à Paris, en marge d'une manifestation de policiers contre la "haine anti-flic", est officiellement devenu gardien de la paix ce vendredi 24.
Cette nomination a eu lieu lors la cérémonie de sortie de la 242e promotion d'élèves gardiens de la paix et de la 111e promotion d'adjoints de sécurité de l'école nationale de police en présence du ministre Bruno Le Roux qui en profité pour rencontrer le jeune homme.
Le jeune homme, qui était jusque-là adjoint de sécurité, devait quitter la police après avoir raté son examen. Mais le syndicat SGP Police réclamait son incorporation, rendue possible grâce à son acte de bravoure. Une demande appuyée par Bernard Cazeneuve, à l'époque ministre de l'Intérieur: "j'ai demandé au directeur général de la police nationale, en raison de l'image qu'il a donnée de l'institution, de bien vouloir prendre toutes dispositions pour que Kevin puisse être intégré comme gardien de la paix dans la police nationale".
Kevin Philippy, 29 ans, avait été décoré de la médaille d'or de la sécurité intérieure en mai dernier place Beauvau, en présence de François Hollande. Avient également été décorés quatre autres membres des forces de police et de gendarmerie, dont Alison Barthélemy, qui se trouvait avec M. Philippy dans la voiture incendiée mercredi près de la place de la République.
Alors que des policiers manifestaient place de la République contre la "haine anti-flics" lors des oppositions à la Loi Travail, une contre-manifestation interdite s'est tenue au même endroit contre les "violences policières". Non loin de là, une quinzaine d'entre eux avaient alors attaqué et incendié une voiture de police, alors qu'une femme gardien de la paix et un adjoint de sécurité étaient à l'intérieur. Kevin Philippy avait alors fait preuve de sang-froid et de courage face à ses agresseurs.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.