La SNCF mise hors de cause dans le décès d'un adolescent en 2008
L'affaire remonte à octobre 2008. Deux adolescents de 14 et 15 ans s'étaient introduits sur le site de la gare de triage de Gerzat (Puy-de-Dôme). L'un des deux garçons était monté sur un train de marchandises immobilisé sur les rails. Alors qu'il se trouvait sur le toit d'un des wagons, tout près des caténaires, il avait été fauché par un arc électrique de quelque 25.000 volts. Il avait été retrouvé mort lors de l'arrivée des secours et son ami s'en était tiré avec quelques brûlures au visage.
Les familles des deux victimes avait alors porté plainte contre la SNCF, qui n'avait, selon elles, pas mis en place les mesures de sécurité suffisantes pour interdire l'accès aux installations.
Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, qui jugeait l'affaire, a rendu lundi 27 une ordonnance de non-lieu après la mise en examen de l'enterprise pour homicide involontaire en 2008. "Aucune faute ne peut être retenue à l'encontre de la SNCF", a estimé la justice.
"L'accès aux voies était suffisamment sécurisé par la SNCF (...) quand bien même il n'y aurait pas eu, à cet endroit, d'affichage matérialisant un danger ou une interdiction de pénétrer sur les voies" a expliqué le juge d'instruction en charge du dossier.
L'un des avocats de la famille de l'adolescent décédé il y a sept ans a par ailleurs fait savoir qu'il ne comptait pas abandonner les poursuites contre la SNCF. "J'ai bon espoir que la chambre de l'instruction nous permette d'avoir un nouveau procès" a-t-il fait savoir à l'annonce du non-lieu.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.