Le "pompier black bloc" condamné à 10 mois avec sursis

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La rédaction de France-Soir
Publié le 24 avril 2019 - 10:05
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Des "blacks blocs" manifestent en marge du défilé parisien du 1er Mai 2018
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© Thomas SAMSON / AFP
Le pompier et ses comparses sont soupçonnés d'appartenir à la mouvance black blocs (illustration).
© Thomas SAMSON / AFP

Quatre hommes dont un pompier du Val-d'Oise soupçonnés d'être des black blocs ont été condamnés à des peines allant de huit à 10 mois de prison mardi 23. Ils avaient été interpellés lors de l'acte 22 des Gilets jaunes à Paris avec en leur possession de nombreux engins pyrotechniques.

Un pompier interpellé samedi lors de l'acte 22 des Gilets jaunes et soupçonné d'appartenir à la mouvance des black blocs a été condamné mardi à 10 mois de prison avec sursis.

L'homme avait été arrêté avec en sa possession une bombe aérosol lacrymogène, des cocktails Molotov, des briquets, des fumigènes et des feux d’artifice. Le sac contenait également une banderole "I’m black bloc, don’t panic, sauf si t’es flic".

Voir: Message "anti-flic" en Tarn-et-Garonne, un "gilet jaune" jugé en juillet

Jugé en comparution immédiate avec trois autres hommes présents à ce moment-là, il assure que ces objets ne lui appartenaient pas. Les quatre hommes se trouvaient dans une boulangerie du 10ème arrondissement et ont soutenu que l'un d'entre eux a –dans la confusion liée aux manifestations et à la présence policière- accepté un sac d'un inconnu. La police les aurait interpellés alors qu'ils se préparaient à en signaler le contenu. La défense a dénoncé une fouille chaotique durant laquelle le contenu du fameux sac aurait été mélangé avec les effets personnels des accusés.

Mais la procureure a relevé la précédente condamnation du pompier pour transport d'artifices non-détonant, ainsi que les photos sur son téléphone montrant des ultras du PSG brandissant des fumigènes ou encore des black blocs. De quoi selon elle relever une "adhésion à la violence". Les trois autres individus ont écopé de peines allant de huit à 10 mois de prison avec sursis.

Suite à l'interpellation, le Service départemental d'incendie et de secours du Val-d'Oise dont dépend le pompier avait fait savoir que "si les faits sont confirmés, la sanction la plus lourde sera demandée auprès du conseil de discipline envers cet agent qui n'a plus sa place chez les sapeurs-pompiers dès lors qu’il a transporté des engins incendiaires lors d’une manifestation". Et d'ajouter que "cette personne ne reflète pas les valeurs des sapeurs-pompiers du Val d’Oise qui œuvrent quotidiennement pour la sécurité de la population".

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