Mort de Corentin : trois chirurgiens sont intervenus dans son opération de l'appendicite

Auteur(s)
AS
Publié le 12 novembre 2014 - 18:57
Mis à jour le 13 novembre 2014 - 13:48
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Le petit Corentin, mort après une appendicite à Metz en novembre 2014.
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©Capture d'écran TF1
Corentin, 11 ans, est mort dimanche 2 novembre d'une opération de l'appendicite qui a mal tourné.
©Capture d'écran TF1
Selon le "Républicain Lorrain", trois chirurgiens se seraient relayés sur le bloc opératoire samedi 1er novembre, lors de l'opération de l'appendicite qui a coûté la vie au petit Corentin, 11 ans, dans une clinique de Metz.

Ce mercredi 12, le Républicain Lorrain avance des éléments d'explication sur ce qui a pu se passer samedi 1er novembre à la clinique Claude-Bernard de Metz (Moselle), lors de l'opération de l'appendicite fatale au petit Corentin, 11 ans. Le quotidien parle dans ses pages de "scénario noir".

Corentin avait été admis à la clinique vendredi 31 octobre pour se faire opérer d'une appendicite. L'enfant aurait été ensuite victime de plusieurs accidents médicaux successifs, lors de l'intervention qui a commencé samedi matin.

Un premier chirurgien aurait pratiqué une cœlioscopie. Cette technique médicale consiste à introduire dans le ventre du patient de fins instruments robotisés qui permettent de remonter jusqu'à la cible sans avoir besoin d'inciser de manière importante le patient. Lors de cette intervention, l'aorte abdominale de Corentin aurait été touchée, provoquant une hémorragie interne.

Un deuxième médecin est alors appelé à la rescousse. Malheureusement, ce spécialiste de la chirurgie vasculaire aurait touché le foie et plus particulièrement l'artère hépatique, aggravant l'état de santé du garçon.

Un troisième chirurgien aurait alors tenté de rattraper les lésions, sans y parvenir. L'opération aura duré sept heures et demie.

Corentin sera ensuite transféré dans un hôpital de Nancy, où il décèdera le lendemain dimanche 2 novembre, dans l'après-midi.

Le premier chirurgien, responsable initial de l'opération, se dit "effondré" et "anéanti" par la mort du jeune garçon. Il a affirmé être en deuil. "Je pleure, ma femme pleure, mes enfants pleurent". Selon ses collègues de la clinique Claude-Bernard, l'homme est un praticien "humain, à l'écoute et compétent".

Les trois enquêtes en cours devront déterminer si la responsabilité des professionnels de santé qui ont opéré Corentin doit être engagée pour faute pénale.

L'appendicite touche en France une personne sur quinze, surtout parmi les 10/30 ans. Selon un rapport de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) publié en février 2014, le nombre d'interventions chirurgicales pour une appendicite a été divisé par quatre ces trente dernières années. 

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