Viols de femmes rencontrées sur internet : il répète n'avoir jamais "forcé personne"

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Par AFP - Nanterre
Publié le 28 mai 2018 - 17:34
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L'intervention du juge en hôpital psychiatrique est aujourd'hui reconnue après avoir été contestée
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© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives
Un homme condamné l'an passé à 13 ans de réclusion pour avoir violé ou agressé sexuellement onze femmes rencontrées sur internet a répété lundi, au premier jour de son procès en appel à Nanterre, n'avoir "forcé personne à avoir des relations" avec lui.
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Un homme condamné l'an passé à 13 ans de réclusion pour avoir violé ou agressé sexuellement onze femmes rencontrées sur internet a répété lundi, au premier jour de son procès en appel à Nanterre, n'avoir "forcé personne à avoir des relations" avec lui.

En mai 2017, cet habitant des Mureaux (Yvelines), accro aux sites de rencontres, a été reconnu coupable d'avoir violé neuf femmes, parmi lesquelles deux étaient enceintes - dont sa compagne -, d'avoir tenté de violer une dixième victime et agressé sexuellement une onzième. Le tout aggravé par la circonstance des rencontres en ligne. La cour d'assises des Yvelines avait assorti sa peine de cinq ans de suivi socio-judiciaire et d'une injonction de soins.

"Je n'ai forcé personne à avoir une relation sexuelle avec moi", a redit cet homme de 35 ans, qui comparaît détenu, contestant "l'ensemble des faits" qui lui sont reprochés.

Athlétique, l'homme au crâne rasé, tout de noir vêtu, fut un temps militaire en Martinique, puis vendeur, chauffeur-livreur ou encore agent de sécurité en région parisienne. Il a été condamné à de multiples reprises pour divers délits, mais jamais pour infraction sexuelle.

Une tante qui l'a en partie élevé, une cousine, d'anciens employeurs le dépeignent comme "séducteur", très "dragueur", "homme à femmes" multipliant les conquêtes. Il est le père supposé de quatre enfants, nés de quatre mères différentes et dont deux ont été reconnus par lui.

Rejeté dès sa naissance par sa mère - ce dont "il a beaucoup souffert", note sa tante -, il n'a lui-même pas été reconnu par son père.

Durant l'instruction, ses victimes présumées l'ont décrit comme un homme "menaçant" et "violent" lorsqu'il n'obtenait pas sexuellement satisfaction, a rappelé la présidente.

Lorsqu'elles tentaient de lui résister, il répliquait qu'il allait "faire venir ses potes" ou encore qu'il "savait où (la jeune femme) habitait", a relaté la magistrate en citant la procédure.

"Quand vous l'énerviez, il avait tout de suite le regard noir, c'était le diable !", a témoigné l'une de ses anciennes compagnes, aujourd'hui âgée de 31 ans. Il a été condamné pour violences à son encontre alors qu'elle était enceinte de lui de six mois. "Il est mauvais au fond de lui, irrécupérable. S'il ressort, il recommencera", a-t-elle asséné.

La compagne actuelle de l'accusée, rencontrée via un blog, a elle pris sa défense, le décrivant comme un "très bon papa" pour la fille qu'ils ont eue ensemble. Mais la famille de la trentenaire voit dans ce témoignage une femme "sous emprise", souligne une des enquêtrices appelées à la barre.

Une première jeune femme, rencontrée sur le site "Adopte un mec", avait porté plainte pour viol en juillet 2013. Quand il lui avait imposé une relation sexuelle, elle avait protesté en lui demandant de mettre un préservatif, mais il lui aurait répliqué: "Pas de chichi avec moi", a relaté un autre policier.

Dix autres femmes relatant des faits comparables - des relations non consenties, brutales et non protégées - survenus la même année ont été auditionnées durant l'instruction. Mais seules quatre d'entre elles se sont constituées parties civiles.

Les débats doivent durer jusqu'à jeudi.

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