Vol Air France dérouté au Kenya : l'engin suspect était inoffensif
La bombe était factice. Alors que la découverte d'un colis suspect a forcé un avion Air France en provenance de l'île Maurice à destination de l'aéroport Charles-de-Gaulle à Paris à atterrir en catastrophe dans la nuit de samedi à ce dimanche à Mombasa au Kenya, la compagnie a annoncé qu'il s'agissait d'une fausse alerte.
Après examen, il se trouve que l'engin n'est pas une bombe mais un ensemble composé de cartons et d'une espèce de minuteurs, a expliqué Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, lors d'une conférence de presse ce dimanche après-midi. Annonçant avoir demandé l'ouverture d'une enquête, il a précisé ignorer qui a confectionné l'objet et s'il s'agit d'un acte de malveillance ou d'une plaisanterie de mauvais goût.
L'engin avait été retrouvé dans un petit placard situé derrière un miroir dans les toilettes de l'avion par un passager qui avait donné l'alerte aux alentours de 22h00 samedi 19. Cet endroit avait pourtant était passé au crible par l'équipage avant le décollage de l'appareil, ce qui laisse donc supposer que l'objet aurait été déposé pendant le vol.
Une source interne à Air France a décrit l'objet comme étant composé de deux horloges digitales transparentes avec deux horaires différents, sans a priori de décompte, d'un fil noir aux allures d'antenne de radio-réveil, et de quatre cartons rectangulaires reliés par un adhésif et des pinces métalliques.
Air France, qui assure vouloir faire passer la sécurité de ses clients avant tout a dit déplorer le désagrément et le retard qui leur a été causé. Alors que les 459 passagers évacués suite à la découverte du colis suspect se trouvaient dans un hôtel mis à leur disposition, la compagnie a indiqué tout mettre en oeuvre pour réassurer leur réacheminement vers Paris. Le départ de Mombasa en direction de la capitale française était d'ailleurs prévu en fin de journée ce dimanche.
Depuis les attentats du 13 novembre dernier, trois appareils d'Air France ont déjà dû être déroutés en raison d'alerte à la bombe: deux vols à destination de Paris et en provenance de Washington et Los Angeles le 18 novembre dernier, et un autre au départ de San Francisco le 8 décembre dernier. Toutefois, à la différence de ce nouveau cas, l'alerte avait été donnée suite à des messages anonymes et non en raison de la découverte d'un colis suspect à bord.
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