Cigarette électronique : un appel pour encourager son utilisation

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VL
Publié le 12 mai 2016 - 18:32
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Une cigarette électronique.
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©Mike Segar/Sipa
Les participants au Sommet de la vape ont tous admis que la cigarette électronique est bien moins dangereuse que le tabac.
©Mike Segar/Sipa
A l'issue du premier Sommet de la vape en France, associations anti-tabac, médecins, consommateurs, vendeurs et producteurs de cigarettes électroniques sont arrivés à une position commune. Ils expliquent qu'elle est bien moins dangereuse que le tabac et constitue un bon moyen d'arrêter de fumer, même si quelques points de désaccord subsistent.

La cigarette électronique, sujet de nombreux débats depuis son arrivée, a eu droit lundi 9 à son premier Sommet de la vape, réunissant associations, industriels, médecins, producteurs, consommateurs et représentants de l'Etat.

Cette réunion a abouti à une position commune destinée à "encourager les fumeurs à utiliser cette alternative novatrice pour arrêter le tabac". La cigarette électronique semble donc avoir bel et bien gagner statut d'outil de lutte contre le tabagisme, alors que depuis déjà plusieurs années, les études se suivent et se contredisent sur le sujet. Mais en France, les professionnels de santé sont nombreux à défendre la e-cigarette, jugée très largement moins dangereuse que le tabac.

Les participants au sommet de la vape ont conjointement reconnu que "les émissions de la vape ont une composition au minimum 20 fois moins toxique que la fumée de tabac" et que des normes existent pour assurer de la qualité des produits. Ils reconnaissent également qu'elle permet d'aider à arrêter ou à réduire sa consommation de tabac- notamment grâce à des arômes et des doses de nicotines adaptés à chacun- mais aussi qu'elle est un concurrent du tabac chez les jeunes. Le texte concède toutefois que des études doivent à long terme confirmer ces bénéfices.

Plusieurs points de tensions subsistent cependant entre les différents acteurs, à l'heure ou une directive européenne controversée doit entrer en vigueur le 20 mai prochain. Elle interdit notamment la publicité pour la cigarette électronique, ce qui implique l'interdiction d'exposer les produits en vitrine. Le volume des flacons de e-liquide sera limité à 10 ml et celui des réservoirs de cigarettes à 2ml pour endiguer le vapotage intensif.

"Les vapoteurs et de nombreux professionnels de santé demandent un signal fort et clair de la part des autorités sanitaires", note le texte. "Une éventuelle interdiction de publicité généralisée des produits de la vape incluant les boutiques est (...) majoritairement désavouée". La question de l'interdiction du vapotage dans les lieux publics reste "le point le moins consensuel, même si tous reconnaissent l’absence ou quasi absence de risque sanitaire". La loi Santé interdit l'usage de la cigarette électronique dans les lieux accueillant des mineurs, les transports en commun et les lieux de travail à usage collectif.

Ce premier sommet et cette position commune sont inédits et présentent la e-cigarette comme une véritable solution dans la lutte contre le tabagisme, mais les autorités sanitaires semblent préférer la prudence face à ce produit encore récent.

 

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