Le rôle de l’aluminium dans le cancer du sein est confirmé


Depuis plusieurs années, l’aluminium est au cœur des polémiques. En 2016, une étude suisse affirmait que les sels d'aluminium, présents dans 80 % des déodorants, favorisaient le cancer du sein. Les chercheurs ont continué leur travail, mais cette fois-ci avec des échantillons très larges et des statistiques très fines. Le résultat vient d’être publié sous la forme d’un premier article qui documente de manière plus rigoureuse l’effet toxique de l’aluminium. Selon les chercheurs, “il sera difficile de ne pas tenir compte” de ces résultats alarmants.
Les effets toxiques des sels d’aluminium et leur potentiel cancérigène pour la glande mammaire humaine
Grâce à deux programmes de recherche, menés par une clinique genevoise et l’Université d’Oxford, les chercheurs ont confirmé que les cellules de la glande mammaire, lorsqu'elles sont exposées in vitro aux sels d'aluminium, incorporent rapidement ce métal. Dans les 24 heures qui suivent, une instabilité génomique apparaît dans ces cellules, sous la forme d'une altération de la structure et du nombre de chromosomes.
L’urgence de ne pas reproduire ce qui s’est passé avec l’amiante
Ces études pourraient convaincre les autorités sanitaires de l'insuffisance des tests de dépistage toxicologique pour des produits potentiellement dangereux pour la santé humaine, mais toujours utilisés par l'industrie agroalimentaire et cosmétique. L'impact des sels d'aluminium sur le risque de cancer mammaire rappelle l'histoire de l'amiante, selon certains chercheurs. Ce composé, présent dans l'environnement et peu coûteux, doté de propriétés attractives pour l'industrie, dont les effets néfastes pour la santé avaient échappé aux méthodes traditionnelles de dépistage toxicologique.
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