Google News : fermeture du fil d'actus de Google en Espagne

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AZ
Publié le 16 décembre 2014 - 18:13
Mis à jour le 17 décembre 2014 - 10:45
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©Dado Ruvic/Reuters
Google a fermé son service d'actualités, ce mardi, en Espagne.
©Dado Ruvic/Reuters
Depuis ce mardi, les internautes espagnols n'ont plus accès au fil d'actualité de Google. Forcé de payer pour les contenus, Google a décidé de fermer son service Google News en Espagne. Mais les médias espagnols implorent son retour.

Comme prévu, Google a fermé, ce mardi, son service d'actualités en Espagne (l'équivalent de Google Actualités). A la place, un communiqué du géant américain explique le pourquoi du comment de cette action sans précédent. Cette décision, annoncée le 10 décembre, intervient suite à l'adoption d'une loi obligeant Google à rétribuer les médias cités, au nom du droit d'auteur.

"Nous regrettons profondément de devoir annoncer qu'en raison des changements récents dans la loi espagnole, nous avons retiré les éditeurs de presse espagnols de Google News et fermé Google News en Espagne", déclare le géant américain aux internautes. Pour Google, cette approche est incompréhensible. "Google Actualités est un service gratuit utilisé par des centaines de millions de personnes dans le monde. Les éditeurs de presse peuvent choisir, ou non, d'apparaître dans le service. Une très grande majorité le choisit", a expliqué le groupe américain.

Cette nouvelle loi sur la propriété intellectuelle entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Surnommée "taxe Google" ou "taxe AEDE", elle exige de tous les médias espagnols de faire payer des services comme celui de Google News, qui montre même le plus petit extrait de leurs publications. La loi comporte également une clause stipulant que les médias "ne pourront pas renoncer au droit" de "percevoir une compensation", dont le montant doit être encore fixé.

De son côté, le gouvernement espagnol se veut rassurant. Face à la menace de fermeture il y a quelques jours, il avait assuré jeudi 11 qu'en l'absence de Google News, "l'accès à l'information sur Internet restera garanti" en Espagne puisque les articles peuvent être consultés "directement sur les sites des journaux ou à travers leur indexation", notamment sur d'autres moteurs de recherche.

Mais aujourd'hui, le discours n'est plus le même. La rébellion n'a duré que très peu de jours. Les éditeurs de presse, qui restent malgré tout favorables à une taxation de l'agrégateur, s'inquiètent désormais des conséquences que pourrait avoir la fermeture du service d'actualités de Google en Espagne. L'association des journaux traditionnels (AEDE), qui avait également réclamé l'adoption de cette loi, a elle aussi fait volte-face. Cette dernière a déclaré vouloir relancer les négociations.

 

 

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