Les usagers des transports franciliens sont de plus en plus courtois

C'est la RATP qui avance des chiffres encourageants: les incivilités ont tendance à décliner dans les transports en commun. Même si certains comportements persistent, voire sont en hausse, la majorité des attitudes les plus agaçantes marquent un net reflux.

Les transports en commun parisiens se convertissent-ils doucement à la civilité? C’est ce que laissent entrevoir les résultats encourageants de l’Observatoire des incivilités dans les transports en commun franciliens que dévoile la RATP, pour sa quatrième publication sur un phénomène étudié depuis 2012 par la régie des transports.

Selon cette étude, certains comportements déplaisants connaissent en effet un net reflux par rapport à l’an dernier. Ainsi, laisser son journal sur le siège en partant (-19%), rentrer dans une rame de métro sans laisser passer aisément ceux qui veulent sortir (-5%), ou bousculer des voyageurs sans s’excuser pour sortir (-2%) sont des attitudes en recul, ce dont peu d’usagers se plaindront. D’ailleurs la part de ces derniers qui prétendent ne jamais avoir été confrontés à une seule incivilité de l’année, même si elle reste très minoritaire, montant à seulement 7%, reste supérieure à l’année précédente (5%). Ne pas avoir à se plaindre de quoi que ce soit dans les transports est donc une tendance confirmée par le recul des pratiques désagréables des voyageurs.

Toutes les pratiques? Malheureusement, non. L’un des comportements les plus horripilants est, lui, en nette hausse: parler fort avec son téléphone mobile sans se soucier de ses voisins (+9%). C’est la seule attitude nuisible en hausse notable avec, ce qui est a priori moins pénible, le fait de manger sur le quai ou dans le wagon (+3%). Un comportement qui n’a d’ailleurs rien de français: l’enquête se basant sur sept pays étrangers fait ressortir à l’unanimité qu’il s’agit de l’incivilité la plus relevée par les autres voyageurs.

Enfin, les chiffres de la RATP montrent du doigt des incivilités parfois difficilement quantifiables, irritant particulièrement la gent féminine, comme se "coller" sans raison apparente (ressentie par 80% des voyageuses), et les "regards insistants" (dénoncées par 55% des usagères de la RATP).